Le passage de la Genèse traitant de l’asservissement de Canaan à ses oncles Sem et Japhet a servi de thèse principale à la mise en place de la traite négrière. L’idée émise par les auteurs de la Torah puis reprise par le Vatican, fut de sous-entendre que les Noirs auraient été maudit par Dieu en personne ( NB. Il convient de savoir que les manuscrits de la mer morte qui passent pour être les originaux de la bible, ne comportent pas ce passage ).
Le résultat devant l’histoire universelle, de ces quelques lignes d’auteurs égarés : 400 000 000 de victimes directes et indirectes de la traite et de la colonisation !
Mais ce qui est manifeste avec l’histoire des patriarches ( Tous ces récits sont pour la plupart fictifs mais ils témoignent du fond culturel sémitique de l’époque ), c’est que nous découvrons qu’Abraham était un esclavagiste notoire qui possédait déjà un nombre important d’esclaves qu’il avait lui-même acheté avec… des pièces d’argent :
» Abraham prit Ismaël, son fils, tous ceux qui étaient nés dans sa maison et tous ceux qu’il avait acquis à pris d’argent, tous les mâles parmi les gens de la maison d’Abraham « .
( Cf. Génèse 17, v 23 )
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Et manifestement, ce dernier possédait suffisamment d’esclaves sémitiques pour entretenir une sacrée plantation. Car si on tient compte des données précisées dans la Genèse, près de 318 hommes étaient à son service ( Cf. Génèse 14, v 14. )
Nous savons aujourd’hui que ce récit est une pure invention car jamais un éleveur de brebis aidé par 318 hommes non-expérimentés, n’aurait pu vaincre les armées entraînées et entretenues fièrement par les rois de la région au moment où il décida d’attaquer les rois de la région :
» Il arma 318 de ses plus braves serviteurs « . Considérés déjà comme des biens meubles, ces esclaves nés dans la famille où achetés à prix fort, suivent leur maître dans toutes les circonstances. C’est le cas de Rébecca, la future femme d’Isaac, qui accepte de quitter sa famille et de suivre le serviteur d’Abraham avec ses propres serviteurs
( Cf. Génèse 24, v 61 )
Ces derniers font donc aussi partie de l’héritage familial transmis à la descendance voire de la dot en cas de mariage.
( Cf. Génèse 24, v 24 à 29 ).
De même, l’épisode de la naissance d’Ismaël est révélateur de trois faits majeurs :
– Une servante pouvait pallier la stérilité d’une épouse en permettant au mari d’avoir une descendance. Car Agar, la mère d’Ismaël était la servante de Sarah, la femme d’Abraham
( Cf. Génèse 16, v 2 )
aussi ( Cf Génèse 30, v 9 à 10 ) à propos de Zilpa, la servante de Léa qu’elle offrit à Jacob son mari, vu qu’elle ne pouvait plus enfanter.
– La position sociale inférieure attribuée à la femme…
On imagine aisément que le traitement de cet enfant eu été différent s’il avait été une fille
– Agar reste tout de même esclave après la naissance de son fils qui lui n’endosse pas ce statut compte tenu de la particularité de la situation.
Une nouvelle trace de l’existence de trafic d’esclaves sémites transparaît dans le récit de la vente de Joseph par ses frères à des marchands madianites ismaélites pour vingt pièces d’argent
( Cf. Génèse 37, v 28 ).[page]
Il sera par la suite revendu aux envahisseurs Hyksos installés en Egypte à cette époque L’époque de l’arrivée de Joseph en Egypte correspond à la période d’invasion des peuples Hyksos d’origine sémitique, conquérants de l’Egypte durant 150 ans.
Ils furent finalement chassés par le pharaon africain nommé Ahmès. Reste que certains esclaves mâles pouvaient jouir de privilèges majeurs auprès du patriarche. Peut-être est-ce pour équilibrer la balance que l’Eternel prédira à Abraham que sa propre descendance sera elle aussi, mise en servitude
( Cf. Génèse 15, v 13 ).
Il en résulte donc de cette brève analyse, que le principe même de l’achat et de la vente d’esclaves est un phénomène très ancien dans le berceau sémitique et qu’une différenciation sociale stricte existait entre les serviteurs mâles et femelles. Chose intéressante, le prix de l’esclave femelle est moins élevé que celui de l’esclave mâle !!!
En guise de conclusion, une question demeure : Dieu approuve-t-il vraiment de telles idées et de telles pratiques ?.
Là est le fond du débat !
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Cet autre Abraham c’est illustré dans l’histoire en faisant le contraire de l’autre. C’est le 18 décembre 1865 que ce Président américain décida officiellement de mettre un terme à l’esclavage
( 13ème amendement ) qui est aujourd’hui reconnu comme un ‘ crime contre l’humanité ‘.
Le principal rédacteur de la Constitution américaine, le président Thomas Jefferson, possédait des esclaves sur ses plantations du Sud. Il ne les a pas affranchis même après avoir proclamé solennellement que tous les hommes naissent et sont égaux en droit.
Considérés comme des » biens meubles « , les esclaves à ses yeux n’étaient pas des êtres humains. Au fait, avez-vous déjà vu un meuble mettre au monde un nouveau né ?