( De Gauche à droite : Egyptien, Indo-européen, Nubien, Sémite ; Tombeau du Pharaon Ramsès III )
Notes préliminaires :
1) Pour la négritude des égyptiens anciens ( Kamit ), voir les nombreux articles sur notre site web.
2) Pour la philosophie, voir aussi l’article intitulé : « Les Grecs ne sont pas les précurseurs de la Philosophie ! », Rubrique « Actualité »
[ voir aussi par exemple : « Les Nègres furent les premiers fondateurs de la Grèce antique. » et « Comme des enfants, les Blancs étaient élèves des Maîtres Nègres » ]
3) Rappel : Le mot « Kamit », qui veut dire littéralement « Les Noirs », cf. par exemple dans les papyrus Kahun.
( Ce sont des papyrus médicaux qui nous donnent des informations précieuses sur les connaissances et les pratiques médicales de l’Égypte antique.
Ces papyrus donnent des détails sur les maladies, le diagnostic et les remèdes préconisés contre les maladies qui comprennent des préparations à base de plantes, des méthodes chirurgicales, et des pratiques rituelles plus archaïques comme les sorts. )
Parfois écrit par nous « Kamits », ce mot a été employé par les égyptiens anciens pour se désigner eux-mêmes. En effet le mot « Égyptiens », utilisé aujourd’hui, vient de la langue grecque.
Les « Kamit » n’ont jamais utilisé le mot « Égyptiens » pour se désigner.[page]
4) Rappel : Le mot « Kémèt » signifie « Le Pays des Noirs » ( Pays de Cham/Kam des Hébreux ), littéralement « La Noire » comme l’on dit aujourd’hui « Afrique noire » pour désigner la couleur de la peau de ses habitants. C’est le mot le plus utilisé pour désigner le pays des Kamit.
Sommaire… :
I) – Introduction…
II) – Les Amoureux de la Sagesse…
III) – Les Prêtres et Sages Kamits dans la Philosophie…
IV) – Conclusion…
V) – Bibliographie…
I) – Introduction…
Il faut être juste, les Kamits se méfiaient des étrangers. Selon la Genèse ( Thora ), ils n’admettaient pas les Hébreux à leur table. D’après Hérodote ( Père de l’Histoire pour les Blancs ), ils n’embrassaient pas les Grecs sur la bouche et ils se gardaient bien de montrer aux étrangers les souterrains de leur labyrinthe…
Rappelons l’opposition des « religions » : par exemple les Grecs pratiquent couramment l’homosexualité formellement interdite chez les Kamits ( selon le 27e des 42 « Commandements » divins => Voir la fameuse Confession négative dans l’article intitulé « Les 42 Commandements de Dieu dans la vallée du Nil. » Rubrique « Spiritualité / Textes Sacrés » ), etc…[page]
Diodore nous rappelle qu’avant le Pharaon Psammétique, Kémèt était inaccessible aux étrangers et Porphyre rajoute que ceux qui arrivaient à y pénétrer, les prêtres kamits ne les fréquentaient pas ; ils ne fréquentaient pas les gens en dehors de ceux qui s’occupaient d’une manière ou d’une autre de la religion.
Puis, les plus instruits des Grecs ont ambitionné de visiter Kémèt pour y étudier.
II) – Les Amoureux de la Sagesse…
Cas de Thalès…
Considéré, dans la tradition philosophique grecque, comme le premier à qui fut donné le titre de
« philosophe » Thalès était en réalité un Phénicien né à Millet, ville située dans le plateau anatolien, au sud de l’actuelle ville turque d’izmir.
Comme à son retour de Kémèt, ses compatriotes, éblouis par son enseignement lui donnèrent le qualificatif de « σοφός », celui-ci aurait répondu que, loin d’être un « sophos », c’est-à-dire un sage, il n’était qu’un
« φιλό-σοφός » ( Philo-sophos ), un ami ou un amoureux en quête de la sagesse.[page]
Cas de Pythagore…
Une autre tradition attribue l’origine de ce mot à Pythagore, lequel disait aussi préférer être considéré comme « philosophos », plutôt que comme « sophos » !
Pythagore reçut la philosophie des prêtres kamits dans les « Adyta » de leurs temples => c’est-à-dire dans les lieux sacrés pour l’initiation ( Voir Lucien de Samosate ).
Qu’il s’agisse donc de Thalès ou de Pythagore, la préférence donnée au titre de « philo-sophos » plutôt qu’à celui prestigieux de « sophos » témoigne de la même réalité : l’impossibilité actuelle de se prévaloir du statut de « sophos », c’est-à-dire de sage, au sens africain de ce terme.
Le Nom même de « Pythagore » est égyptien ancien ( Ptah le Grand : Ptah Our => Pythagoura ). À l’origine il s’appelait « Mnémarchόs » avant d’aller à Kémèt.
III) – Les Prêtres et Sages Kamits dans la Philosophie…
Les initiés étaient en même temps des prêtres, initiateurs et en même temps serviteurs des images saintes. Les Kamits confiaient leurs mystères initiateurs, aux futurs pharaons et aux prêtres éprouvés possédant une éducation, une instruction, et appartenant à une bonne famille.
Diogène Laërce précise bien que : « Les sages sont même les seuls prêtres véritables, car ils ont réfléchi sur les sacrifices, la construction des temples, la purification et, d’une manière générale, sur toutes les cérémonies qui concernent les dieux ».
Le plus haut degré d’éducation à Kémèt était l’instruction religieuse.
Pour Diodore, ce sont les habitants de Thèbes à Kémèt qui « inventèrent la philosophie » Les Kamits nous apprennent que c’est la Divinité kamit « Ptah » qui fut le créateur des principes de
« philosophie » enseignés par les prêtres et prophètes de Kémèt ( fait confirmé par Diogène Laërce ).
Strabon, célèbre géographe grec, confirme aussi : « Les prêtres égyptiens s’exerçaient à la
philosophie ».
Les prêtres-Sages kamits « philosophaient » dans les parties de leurs temples les plus sacrées et les plus inaccessibles aux profanes ( voir par exemple Porphyre ).
Les prêtres-Sages qui enseignaient « la vraie philosophie », parmi la hiérarchie de la prêtrise kamite, étaient les Prophètes, les Hiérostoles, les Hiérogrammates et les Astrologues. À la tête de « la vraie philosophie », les chefs étaient les Prophètes kamits.
Ceux qui possédaient les doctrines initiatrices et sacrées relatives aux Divinités, étaient les Hiérophores.[page]
Les Pastophores apprenaient la médecine. Le Prophète apprenait, des dix livres appelés hiératiques, ce qui se rapporte aux lois et aux dieux, et toute l’éducation des prêtres.
Le Pharaon était servi par les fils des prêtres les plus illustres, élevés avec les plus grands soins, très instruits, et ayant plus de vingt ans, de véritables modèles de vertu.
Les Prêtres ne parvenaient au rang des Premiers prophètes d’Ammon qu’à l’âge mûr ( exemple de Bakhenkhonsou, nommé à 64 ans ).
Chose importante pour Africamaat : Apulée, un écrivain, orateur et philosophe médio-platonicien, précise dans « Métamorphoses » que hommes et femmes étaient initiés aux divins mystères.
Enfin, Flavius Josèphe ( voir Contre Apion ) souligne que les prêtres kamits, depuis très longtemps ( dès la plus haute antiquité c’est-à-dire bien avant l’existence de la Grèce ) s’occupaient des écritures et « philosophaient » sur leur contenu.[page]
IV) – Conclusion…
Nombreux comme Dion Chrysostome ( voir aussi Jamblique, etc… ) qui disent que les prêtres kamits se moquèrent des Grecs, qui sur plusieurs choses, n’ont pas connu la vérité,… en disant que les Grecs, tout en étant des fanfarons et des ignorants ( illettrés ), se vantent d’être des savants. Asclépios précise que les Grecs n’ont que des discours vides bons à produire des démonstrations, et c’est là, en effet, toute la philosophie des Grecs, un bruit de paroles.
Lorsque les Pharaons ouvrent ( tardivement => époque saïte avec le Pharaon Psammétique fondateur de cette dynastie ) Kémèt aux étrangers, les Grecs arrivent parmi les premiers.
Kémèt était la mère des arts, des sciences, de la religion, des institutions. Dès lors commence pour Kémèt le rôle inattendu d’éducatrice vis-à-vis des Étrangers qui l’envahissent.
Néanmoins selon A. Moret, ni Hérodote, ni les autres, n’ont compris la mentalité des Kamits.
D’après Aymard-Auboyer, malgré les nombreux emprunts que les civilisations hellénistiques, alexandrine et romaine, ont dû faire à Kémèt, aucun ne touchait au véritable fond des choses. Selon F. Lefébure, l’initiation conférée aux étrangers restait incomplète.
Hérodote dit que Mélampus transporta en Grèce les Mystères de Kémèt « d’une manière incomplète ou inexacte… il n’a pas absolument tout compris… »
Bref, « Comme des enfants, les Blancs étaient élèves des Maîtres Nègres ».
V) – Bibliographie…
A lire impérativement : Théophile Obenga, « La philosophie africaine de la période pharaonique… »
Hérodote, livre II ;
Diodore, livre I ;
Porphyre, De Abstin, IV, V ;
Dion Chrysostome XI ;
Jamblique, Myst. Eg., VII ;
Hermès Tr. ;
A. Moret ( voir ses écrits sur Kémèt ) ;
Aymard-Auboyer, L’Orient et la Grèce ;
F. Lefébure, Book of Hades ;
Sozomenus, Eccles. Hist. ;
Diogène Laërce, Zénon ;[page]
Clément Al., Strom V ;
Plutarque, Isis Osiris ;
M. Murray, Égypte ;
Strabon, XVII ;
Lucien de Samosate, Philopseudès ;
Flavius Josèphe, Contre Apion ;
Apulée, Métamorphoses XI ;