Origine nègre de la survivance de l’âme : la résurrection d’Osiris

Remarque préliminaire :

Pour faciliter les recherches des novices ( c’est-à-dire les non-initiés au Medu Néter =
hiéroglyphes ) sur Google et sur les autres moteurs de recherche, nous utilisons « Osiris » ( pour Ousiré / Ousir ),
« Isis » ( pour Asèt / Aséta / Aïssatou ) et « Horus » ( pour Hor ).

SOMMAIRE

Introduction

Des dogmes religieux contradictoires

La mort et la résurrection d’Osiris

Conclusion : Antériorité nègre[page]

Introduction

Le jugement des âmes, la vie après le décès, la résurrection des Justes et l’anéantissement des Mauvais semblent aujourd’hui évident dans les enseignements multiples des religions monothéistes.

Depuis la nuit des temps, l’homme a cherché à donner un sens à sa mort terrestre. Cependant les croyances de conception de l’au-delà, à travers l’espace-temps, ont été multiples et contradictoires.

Si la croyance en la survivance de l’esprit, de l’âme, nous vient de la Vallée du Nil, certains cultes ont mis des millénaires pour envisager une vie après la mort, d’autres cultes ont carrément rejeté cette croyance en une vie éternelle.[page]

Pesée du  » Coeur-conscience  » du défunt ( Pesée de l’âme, Psychostasie )[page]

Des dogmes religieux contradictoires

Le Judaïsme

Il faut bien comprendre qu’à l’origine, le Judaïsme n’enseignait aucune croyance dans l’au-delà. Le peuple d’Israël n’avait aucune connaissance à propos du concept de vie éternelle. Les âmes des défunts étaient destinées au Shéol, lieu sinistre, de détresse et d’oubli.

L’Ecclésiaste ( Ch. 9 V.2 et V10, Bible de Jérusalem ) : « Ainsi, tous ont le même sort, le juste et le méchant, le bon et le mauvais, le pur et l’impur, celui qui sacrifie et celui qui ne sacrifie pas ; le bon est comme le pêcheur, celui qui prête serment comme celui qui craint de prêter serment… » « Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le tant que tu en as la force, car il n’y a ni œuvre, ni réflexion, ni savoir, ni sagesse dans le Shéol où tu t’en vas. »

Il n’y a donc aucune croyance chez les Hébreux d’une âme immortelle, ni d’une résurrection. D’ailleurs Yahvé ne promet à son peuple des biens matériels ou des malédictions.[page]

Le Deutéronome ( Ch.11 V.13 à V17, Bible de Jérusalem ) : « Assurément, si vous obéissez vraiment à mes commandements que je vous prescris aujourd’hui, aimant Yahvé votre Dieu et le servant de tout votre cœur et de tout votre âme, je donnerai à votre pays la pluie en son temps, pluie d’automne et pluie de printemps, et tu pourras récolter ton froment, ton vin nouveau et ton huile, je donnerai à ton bétail de l’herbe dans la campagne, et tu mangeras et te rassasieras. Gardez-vous de laisser séduire votre cœur : vous vous fourvoieriez, vous serviriez d’autres dieux et vous prosterneriez devant eux ; et la colère de Yahvé s’enflammerait contre vous, il fermerait les cieux, il n’y aurait plus de pluie, la terre ne donnerait plus son fruit et vous péririez en cet heureux pays que Yahvé vous donne. »

Voir aussi Le Lévitique ( Ch.26, Bible de Jérusalem ) : Bénédictions ( pluies, Terre, fruits, pain, paix, victoires sur les ennemis, etc. ) – Malédictions ( tremblement, fièvre, défaites face aux ennemis, sécheresse, attaques de bêtes sauvages, la peste, pas de pain, le cannibalisme, destruction des hauts lieux-villes-sanctuaires, la peur dans le cœur, être dévoré par les ennemis, etc. )

Il faut attendre le IIème siècle avant J.C. pour voir apparaître un enseignement sur l’éventuelle immortalité de l’âme ( Livre de Daniel et Le second Livre des Maccabées ). Au Ier siècle, voir aussi l’historien Flavius Josèphe ( Histoire ancienne des Juifs ).[page]

Christianisme et Islâm

Pour les Origines négro-africaines de nombreux dogmes chrétiens et musulmans, voir l’un des livres du professeur Sarwat Anis Al-Assiouty qui a traité largement ce sujet : « Origines égyptiennes du Christianisme et de l’Islâm » ( Édition Letouzey &Ané, Paris 1989 )

Avec plusieurs millénaires de retard, le Christianisme et l’Islâm empruntent à la religion kamite de la Vallée du Nil les doctrines ( entre autres ) du jugement dernier, de la résurrection, de l’espérance d’une survivance de l’âme dans l’au-delà, etc.

Cependant, concernant l’Islâm, nous ne pouvons pas passer sous silence les grandes divergences avec la Maât de Kémèt ( Egypte ancienne ) à propos du statut de la femme.

En effet, par exemple, selon le Coran : « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci… Vous réprimanderez celles dont vous aurez à craindre l’obéissance ; vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez ; mais aussitôt qu’elles vous obéissent, ne leur cherchez point querelle… » ( Sourate 4 Verset 38 )

Intolérable dans la Vallée du Nil !!![page]

Le Judaïsme ne fait guère mieux : Pour la Thora la femme commet le premier péché de l’histoire de l’humanité ( Gn 3/6 ), celui qui coûtera la vie à l’homme.

D’après Yahvé : un homme entre vingt et soixante ans vaut 50 sicles d’argent alors qu’une femme n’en vaut que 30.

La valeur d’un individu est fonction de son sexe et de son âge. ( Le Lévitique 27 )

Rajoutons les Épîtres du Juif Paul :

« Le chef de tout homme, c’est le Christ; le chef de la femme, c’est l’homme; et le chef du Christ, c’est Dieu. »
« Pendant l’instruction, la femme doit garder le silence, en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner ni de faire la loi à l’homme. Qu’elle garde le silence. C’est Adam en effet qui fut formé le premier, Ève ensuite. Et ce n’est pas Adam qui se laissa séduire, mais la femme qui, séduite, se rendit coupable de transgression »
( 1Cor 11/3, 1 Cor 11/8 à 11/9, 1 Cor 14/34 à 14/35, Ep 5/21 à 5/24, Col3/18, 1 Tm 2/11 à 2/14, Tt 2/5 )

Le Christianisme oublie de préciser les bienfaits du feu sur les êtres de lumières.

Le Bon ne doit pas craindre le feu des enfers car il deviendra un être de lumière. Au contraire, le Bon se nourrit de Feu car il n’y a rien de plus puissant que le feu divin, rien de plus puissant que la lumière divine ( le Soleil ne craint pas le feu ! ). Le Mauvais doit craindre le feu des enfers car il restera au niveau de la matière brute, il ne deviendra pas un être lumineux. Le feu cause sa disparition dans la souffrance.

En d’autre terme, le Feu n’est pas la propriété du Démon.[page]

Bouddhisme et Hindouisme

Le Bouddhisme et l’Hindouisme n’envisagent pas la mort comme un passage immédiat vers un autre monde ; aucun dieu n’est responsable du parcourt de l’âme du croyant, aucune divinité ne procède à son jugement ; c’est le karma qui décide mécaniquement de ce qui va lui arriver post-mortem.

Chaque action effectuée sur Terre ( mentale, verbale, physique ) est intégrée au karma : son énergie, positive ou négative, détermine alors les futurs étapes et les prochaines réincarnations du fidèle.

Spiritualité chinoise

La Spiritualité chinoise ne s’appuie pas sur la doctrine d’un dieu créateur.

La mort n’annonce pas le passage de l’âme vers un autre monde et la rupture définitive avec la vie terrestre ; il faut imaginer le passage du défunt vers un monde invisible et immatériel qui est connecté au monde des vivants. Les âmes continuent d’exister dans l’au-delà grâce aux cultes qui leur sont rendus.

Cependant l’existence des âmes est soumise à une date de péremption ( en principe cinq générations sous un même toit ).[page]

La mort et la résurrection d’Osiris

L’Histoire d’Osiris, d’Isis et d’Horus apporte pour la première fois de l’Histoire de l’humanité les
« certitudes » concernant l’existence d’un jugement de l’âme, la résurrection des Justes et l’anéantissement des Mauvais après la pesée de leur cœur-conscience sur la balance qui dit Maât ( la Vérité-justice ).

La divinité Osiris, président du tribunal pour le jugement dans le monde souterrain et guide vers l’immortalité, était au cœur de Kémèt. Il dispensait le pain et la bière aux âmes justifiées.

Des millénaires avant Jésus-Christ, sa mort et sa résurrection ( trois jours plus tard comme Jésus ! ) étaient célébrés à Abydos. Osiris est « l’Être perpétuellement Bon » ( Oun-nefer / Un-nefer ), il est la divinité du Bien, il est le Bien qui est la manifestation morale de la divinité, il est le bon principe par excellence, il est la loi des êtres. Osiris est aussi la beauté parfaite, complète.
Il est aussi surnommé « Kem Our » ( Le Grand Nègre / Le Grand Noir ).[page]

Voici une synthèse de la « passion » d’Osiris :

Osiris fut le premier Roi d’une bonté immense. Il arracha les Kamits ( les Noirs, habitants de la Vallée du Nil ) à leur existence de privations et de bêtes sauvages, leur fit connaître les fruits de la terre, leur donna des lois et leur apprit à respecter le divin.

Plus tard, il parcourut la terre entière pour la civiliser. Il eut très rarement besoin de faire usage de la force des armes, et ce fut le plus souvent par la persuasion, par la raison, parfois aussi en les charmant par des chants et par toutes les ressources de la musique, qu’il attira vers lui le plus grand nombre d’hommes et de femmes.

Seth, son frère jaloux de lui, voulut sa perte. Ayant pris en secret la longueur exacte du corps d’Osiris, Seth, fit construire, d’après cette mesure, un sarcophage superbe et remarquablement décoré, et ordonna qu’on l’apportât au milieu d’un festin. À la vue de ce magnifique sarcophage, tous les convives furent étonnés et ravis.

Seth promit alors, en plaisantant, qu’il en ferait présent à celui qui, en s’y couchant, le remplirait exactement. Les uns après les autres, tous les convives l’essayèrent, mais aucun d’eux ne le trouva à sa taille.

Enfin, Osiris y entra et s’y étendit de tout son long. Au même instant, Seth et ses partisans ( les Séthiens ) s’élancèrent pour fermer le couvercle du sarcophage. Les uns l’assujettirent extérieurement avec des clous, les autres le scellèrent avec du plomb fondu. L’opération terminée, le sarcophage fut porté sur le fleuve ( le Nil ) …[page]

Informée de la mort de son mari et « frère », Isis se coupa, dans le lieu même où elle apprit ce malheur, une boucle de ses cheveux, et se couvrit d’un vêtement blanc en signe de deuil. La Déesse Isis alors erra de tous côtés… Bientôt, Isis fut avisée que le sarcophage, soulevé par la mer, avait été apporté sur le territoire de Byblos…

(…) Quand Isis se crut absolument seule, elle ouvrit le sarcophage. Elle appliqua son visage sur celui d’Osiris, l’embrassa et pleura…

Mais Seth, une nuit qu’il chassait au clair de lune, trouva le sarcophage, reconnut le corps d’Osiris, le coupa en quatorze morceaux, et les dispersa de tous les côtés de Kémèt. ( NB. Voir aussi les quatorze étapes du chemin de croix de Jésus-Christ ).

Informée de ce qui s’était passé, Isis se mit à leur recherche, monta sur une barque faite de papyrus et parcourut le Nil. La seule partie du corps d’Osiris qu’Isis ne parvint pas à trouver, ce fut le membre viril ( le pénis ). Aussitôt arraché, Seth l’avait jeté dans le Nil et le lépidote, le pagre et l’oxyrrynque l’avaient mangé… ( Le Poisson devient un symbole d’Osiris – Tout comme Jesus, des millénaires plus tard, fut symbolisé par le Poisson bien avant la croix ) Pour remplacer ce membre Isis en fit une imitation…

Enfin, Isis recouvra tous les lambeaux de chair d’Osiris, à l’exception du pénis, les rajusta magiquement avec l’aide des opérations magiques d’autres divinités ( Djéhouty = Thot, Anubis = Inepou, etc. ).

Osiris subit le premier embaumement de l’Histoire de l’Humanité. Il fut transformé en une momie impérissable qui permit à Isis de concevoir son fils Horus ( voir immaculée conception de Marie chez les Chrétiens des millénaires plus tard ). Osiris fut le premier terrien à subir la mort terrestre et à connaître la résurrection.[page]

Comparaison entre le Jésus  » blanchi  » et Osiris ( Ousiré, le Grand nègre )[page]

Conclusion : Antériorité nègre

C’est en Afrique que naît la croyance en la vie après la mort terrestre.

Les premières dynasties pharaoniques prêchèrent pour la première fois, dans « Le Pays des
Noirs » ( Kémèt ), le jugement individuel des âmes et la responsabilité du cœur-conscience du défunt face à ses actions bonnes ou mauvaises pendant sa vie terrestre. Après la mort, l’âme est jugée dans la « Salle des deux Maât », face aux 42 juges ( Osiris étant le président du jury ).

Lors de la pesée, d’un côté du plateau de la balance se trouve le cœur-conscience du défunt, de l’autre côté se trouve la plume maât ( symbole de la vérité-justice ). La pesée se fait en présence de
Djéhouty ( Thot ), d’Anubis ( Inépou ) et de la dévoreuse des âmes Ammout ( Voir psychostasie, pesée de l’âme chez les Chrétiens ).

Le défunt est mis en accusation par son propre Cœur-conscience !

Le Bon aura la vie éternelle ( passage d’étapes pour atteindre in fine la lumière divine ), le Mauvais subit le châtiment : son cœur-conscience ( son âme ) est dévoré par Ammout et il subit la seconde mort ( disparition dans le néant ).

Pour la première fois de l’Histoire de l’Humanité, la vie éternelle s’ouvre à l’Humain. Cependant c’est une vie qui doit se mériter, que l’on soit noir ou pas !

ETILE René-Louis, Egyptologue et Ingénieur en chef