On a retrouvé Adam, le père de l’humanité… en Afrique !

Ce grand titre à la Une d’un magazine scientifique français, faisait état des résultats des recherches génétiques sur les origines de l’homme. La science a guidé les chercheurs sur la piste des Bushmen en Afrique du Sud.

Peter Underhill, biologiste moléculaire de l’université Stanford ( Palo Alto, Californie ) et Michael Hammer, un généticien de l’université d’Arizona ont abouti sur la piste des Bushmen, non pas en réalisant des fouilles archéologique, mais en décryptant le patrimoine génétique d’hommes dispersés sur toute la planète ( 178 pour l’équipe dirigée par Underhill et 1544 pour celle de Hammer ).

Université de Stanford ( Palo Alto, Californie ).[page]

Avant eux, le professeur Luigi Luca Cavalli-Sforza ( université de Stanford ), qui avait étudié les groupes sanguins de l’humanité ( A, B, O, facteurs Rhésus + et -, ADN ) en réalisant des milliers de prélèvement sanguins à travers le monde, avait déjà conclu pour une origine africaine de toute l’humanité.

Le premier Homo Sapiens Sapiens était africain :

C’est donc cet homme qui est parti peuplé le reste du monde il y a près de 100 000 ans, non sans être resté près de 60 000 ans en Afrique ( NB. de -160 000 ans à -100 000 ans, l’Afrique fut le seul continent peuplé d’hommes modernes ).

 » Les ancêtres des premiers français venaient d’Afrique « , titrait en 97 une édition du magazine
‘ Géo ‘, dans laquelle on pouvait lire :

 » Il a fallu attendre 3 millions d’années, selon les hypothèses les plus souvent retenues, pour qu’une espèce plus évoluée, l’Homo erectus, quitte l’Afrique et parvienne en France. C’était il y a 900 000 ans. Quelques familles nomades sont arrivées cueillant ici quelques baies, arrachant là une poignée de racines (…) Des traces de campements datant de 900 000 ans ont été retrouvées par les archéologues sur deux sites en France : le Vallonnet, dans les Alpes-Maritimes et Soleilhac en Haute-Loire « .[page]

Outillage lithique de la grotte du Vallonnet.

Le professeur Allemand Günter Bräuer a lui démontré que c’est cet Homo Sapiens Sapiens Africanus qui a vaincu en Europe les Néandertaliens plus faibles ( eux aussi issue d’une migration africaine ), pour finalement prendre leur place et s’installer en Europe.
Les premiers hommes, comme le souligne un document scientifique réalisé par l’UNESCO ( Cf. Histoire générale de l’Afrique, Tome 2 ), étaient ethniquement homogènes et forcément négroïdes.

La Loi du savant Gloger, qui s’applique aussi à l’espèce humaine, veut que les organismes des animaux à sang chaud qui se développent sous un climat chaud et humide aient systématiquement une pigmentation noire ( eumélanine ).
Si donc l’humanité a pris naissance en Afrique, sous la latitude des Grands Lacs dans la vallée du Kenya, elle avait nécessairement une pigmentation noire dès l’origine.

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Le professeur Sénégalais Cheikh Anta Diop souligne que s’est en s’adaptant aux différents climats que l’Homo Sapiens Sapiens Africanus s’est différencié ( Il y a néanmoins gardé sa couleur d’origine dans le sud, exemple : les Aborigènes, les Papous, les Kalédoniens, les Mélanésiens… ).

En Europe, avec la glaciation, cet homme va se transformer et s’adapter à son environnement et vers
– 20 000 ans, il finira par acquérir tous ses trait extérieurs d’européens ( peau, cheveux ) non sans conserver son sang et ses gènes d’africain.

Pour l’asiatique, on considère que c’est en affrontant de face les grands vents froids de l’est de l’Europe, qu’il obtint les yeux bridés ( la bordure des yeux constituant un sillon d’évacuation du vent soufflant sur le visage ).

En 98, le Hors Série n° ; 31 du ‘ Nouvel Observateur ‘ était consacré aux origines de l’homme. En page 80, le professeur Yves Coppens confirmait le caractère négroïde de ce premier homme, fait confirmé aussi par le professeur Jean Mazel dans son ouvrage  » Présence du monde noir « .

Yves Coppens.

Mais n’avait-on pas tout simplement blanchi Adam, au non de l’idéologie coloniale ?

Mais toutes ses conclusions, même s’ils paraissent nouvelles, ne le sont pas en réalité. Elles ne sont que le fruit de la folie idéologique qui s’est emparée des esprits européens durant la période coloniale.[page]

Par tous les moyens, on a essayé de prouver que les noirs, les jaunes et les blancs avaient des ancêtres distincts. Pour étayer leurs thèses, certains allèrent jusqu’à élaborer de fausses preuves scientifiques.

C’est le cas de l’homme de Piltdown, fabriqué de toute pièce en 1912 par le britannique Charles Dawson. Il a fallu attendre l’année 1954 et une datation au fluor réalisée par le professeur Oakley, pour que l’on découvre que Dawson avait emboîté un crâne d’homme et une mâchoire de singe.

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Pourtant les anciens européens, objectif dans leur jugement, avaient déjà fait état de cette naissance africaine de l’humanité :

 » Les historiens rapportent que les Ethiopiens furent les premiers de tous les hommes et ils affirment que les preuves en sont évidentes « , écrivait déjà en son temps le savant grec Diodore de Sicile.
( Cf. Livre III ).

Hérodote ajoutera lui à propos de l’Ethiopie :

 » Les hommes y ont la peau noire, en raison de la chaleur. « 
( Cf. Livre II ).