Mondialisation ? Sans terre en Chine, propriétaire en Afrique.

Pourquoi les paysans chinois chassés de leurs terres n’iraient-ils pas monter des exploitations agricoles en Afrique ? C’est l’idée qu’a émise le directeur de la Banque d’export-import de Chine, lors d’une conférence ayant eu lieu cette semaine à Chongqing, dans le sud-ouest du pays, rapporte le quotidien ‘ South China Morning Post ‘.

En juin 2007, Chongqing a été désignée zone nationale d’expérimentation pour l’urbanisation rapide. Plus de 12 millions de paysans devront abandonner leurs terres d’ici à 2020, mais il sera difficile de fournir un travail de remplacement à tous.

Solution :
inciter ces paysans démunis à émigrer en Afrique. Ceux qui choisiront cette option bénéficieront de l’aide de la Banque d’export-import de Chine pour l’investissement en capitaux, le développement de projets et la commercialisation de produits, a indiqué le directeur de la banque, Li Ruogu.

Il n’est pas nouveau que la Chine  » exporte  » ses paysans, souligne le quotidien anglophone de Hong Kong. Depuis 1999, la ville de Baoding, dans la province du Hebei ( nord-est ), a déjà envoyé plus de 13 000 personnes d’origine rurale en Afrique, où elles ont créé plus de 50  » villages de Baoding « .

La Banque d’export-import de Chine finance déjà plusieurs projets agricoles sur le continent africain, qui se révèlent très rentables, a souligné M Li.  » Chongqing a l’expérience de la production agricole intensive et l’Afrique est riche en terres, mais la production n’est pas satisfaisante. Les prix comparativement élevés des produits alimentaires en Afrique pourraient attirer les paysans chinois. »