L’origine négro-africaine des religions dites révélées.

Le couple primordial négro africain, qui a sillonné le monde une éternité durant avant de se diversifier en ses actuelles composantes raciales, a, à l’évidence, été le premier à expérimenter la vie sous tous les angles de celle-ci. Ancêtre de toutes les races, premier pionnier dans l’investigation de tous les secteurs de l’immense activité humaine, concepteur de la société et de la cité, il a été le premier à s’interroger sur le  » Comment  » et le  » Pourquoi  » de la création et à trouver des réponses satisfaisantes à ces interrogations essentielles.

Aussi est-ce un truisme de dire que l’homme noir et la femme noire ont découvert Dieu les premiers et l’ont enseigné à tous leurs descendants, que ceux-ci soient blancs, sémites, jaunes ou rouges. Mal compris ou adapté à d’autres réalités et habillé d’intentions malsaines, l’enseignement qu’ils ont dispensé leur est revenu dénaturé, falsifié, travesti, édulcoré, vidé de tout son sens initial.

Mais le mensonge n’est jamais éternel.

Pour mener à bien la lutte de la survie de tout un peuple, pour mettre à nu les contre-vérités historiques et les impostures théologiques, la jeunesse négro-africaine d’Afrique et de la diaspora est invitée à entreprendre, ici et maintenant, une relecture critique des trois livres des religions du Dieu ternaire.

Nous a-t-on caché l’origine africaine de l’eucharistie chrétienne ?

Comme le savent de nombreux frères et sœurs de religion catholique à travers le monde, l’eucharistie est le moment fort de la messe. C’est le moment où, par l’intermédiaire du prêtre, Jésus est sensé s’incarner dans le pain et dans le vin, qui vont respectivement correspondre à son corps et à son sang.

Pourquoi, comment ?

C’est un Mystère divin nous disent les prêtres ! Par la suite, lors de la communion, les fidèles vont alors recevoir, le corps du Christ. Pour beaucoup, c’est le mystère central de la religion chrétienne qui marque son originalité par rapport à toutes les autres religions. Ce moment spécial, a été pour certain, révélé par Dieu lui-même à Jésus qui l’a lui-même révélé qu’aux Juifs.

Du moins c’est ce que vous croyiez avant de lire cet article.

Quelle est donc l’origine de l’eucharistie ? Si nous admettons le fait que Moïse fut le guide spirituel du peuple hébreu et qu’il reçu son enseignement religieux dans le temple égyptien d’Héliopolis, nous avons déjà fait un pas vers la résolution de ce mystère. Si nous admettons encore que les Grecs ont attesté[page]

que les Ethiopiens, ancêtres des Egyptiens anciens, ont les premiers rendus dans l’antiquité, un culte à Dieu, nous avons déjà fait ensemble un deuxième pas.

Entrons maintenant dans le mystère…

A l’origine, les hommes considéraient que Dieu ( Neter ) et les siens ( Neterou ) prenaient un repas rituel qui se différenciait des offrandes que leurs déposaient régulièrement les fidèles dans les temples par dévotion.

Pharaon, qui était censé être le  » Sa Ra « , c’est à dire le  » fils de Dieu  » sur terre, devait, après tout un rituel de purification, prendre part à ce repas spécial avec le divin, à travers une cérémonie religieuse. Le repas de nature variée ( fruits, viandes, boissons ) était d’abord purifié ( eau, encents… ) par des prêtres initiés. Par la suite, le roi prenait part au festin divin dans un lieu sacré du temple, c’est à dire qu’il se laissait pénétrer par l’essence divine de Dieu et de ses ‘ Neterou ‘ et devenait à son tour un immortel, c’est à dire un Osiris.

Par la suite vers le Moyen Empire, ce repas initiateur fut remplacé par un simple pain/gâteau, nommé
 » Tehnen  » à un certain niveau d’initiation et  » Mesi  » pour les fidèles. Celui-ci représentait symboliquement le corps d’Osiris. Rompre le pain/gateau correspondait au fait de libérer la puissance d’Osiris qui permettait à l’initié d’effectuer le passage de la vie, vers la vie éternelle. D’où le fait que ce rituel était particulièrement accompli pour les défunts ou futurs défunts.

Qui est Osiris ?

De son vrai nom  » Wosiré « ,  » Celui qui veille sur le trône divin « , Osiris était pour les Africains anciens, un envoyé de Dieu dont la mission fut de révéler aux hommes les us et coutumes de la vie sédentaire
( agriculture ) et l’existence du divin.

Dans les textes sacrés des pyramides, il est à juste titre appelé  » Wn Nefer  » à savoir  » l’être divin perpétuellement bon « . Il est celui qui détient les  » secrets de la germination éternelle du corps de Geb  » ( Geb symbolisant la terre ) et qui a introduit parmi les hommes la loi divine de Râ ( Dieu ) qui régit l’univers entier, Maat ( la vérité-justice ). Il est donc aussi appelé  » Neb Maat « , à savoir, le  » Seigneur de la vérité et de la justice « .

Osiris symbolise donc la justice et l’amour du divin. Répondant à l’appel divin de parcourir la terre habitée avec divers spécialistes ( agriculteurs, architectes, musiciens, prêtres, etc… ) pour enseigner à[page]

l’humanité les us et attitudes humaines ainsi que les rituels religieux, il eut une renommée internationale selon les dires même des Grecs anciens ( ex. Diodore de Sicile ).

Dans les textes sacrés de Kemet, il est appelé  » Km Wr  » ( lire Kem Wour ) à savoir le  » Grand Nègre « ,
( Kem, Kam = noir, nègre ). Ce qui a été souligné par le Grec Plutarque, l’égyptologue français Emile Amélineau et le professeur Cheikh Anta Diop.

De même, le professeur Assiouty ajoute ( Cf. Origines égyptiennes du christianisme et de l’islam, Sawat Anis el Assiouty ; éd. Letouzet & Anet, 1989 ) :

 » Le teint des hommes, en Haute Egypte, brûlé par le soleil, varie du brun jusqu’au noirâtre, au fur et à mesure que l’on s’enfonce de plus en plus dans le sud. C’est ce teint noirâtre qui distingue Osiris dans les Textes des Pyramides et dans les anciens monuments et papyrus d’Egypte et qui restera sa couleur jusqu’aux premiers siècles chrétiens « .

Par essence, le corps d’Osiris était associé à ce gâteau/pain pour les raisons suivantes. Tué par le mal
( Seth ), il ressuscita d’entre les morts grâce à l’action de Dieu invoquée pieusement par sa femme Isis
( Oui, cette expérience divine, Osiris l’avait déjà vécu 3000 ans avant Jésus ). Il descendit par la suite dans la  » Douat  » ( monde souterrain ) pour y juger les âmes des défunts désireux de rejoindre Dieu dans son paradis divin ( Sekhet Arou ).

Mais son image resta fortement associé aux fruits de la terre ( blé, céréales, orges… ) et à leur transformation en nourriture ( pain, gateau ). L’esprit d’Osiris résidait ainsi pour les anciens dans le blé Le  » pain/gâteau  » dit  » Mesi  » symbolise donc Osiris et le rompre en plusieurs morceaux représente symboliquement sa passion, son dépècement par Seth ( après avoir tué Osiris, Seth l’avait aussi dépecé en plusieurs morceaux ). On libère ainsi l’esprit d’Osiris qui par cet acte qui devient une lumière céleste, solaire, spirituelle et divine.
Vous l’avez compris, les morceaux sont donc donnés aux fidèles.
Cette action est un symbole pour eux car en mangeant la divinité ils se fortifient et s’assurent la vie éternelle tout comme Osiris. Ainsi, dans un hymne des Textes sacrés des pyramides ( formule 273-274, n° 397 ), il est dit à propos d’Osiris :

 » Tu es le père et la mère des hommes, ils vivent de ton souffle, ils mangent la chair de ton corps « .

Passons au vin maintenant… A l’origine, dans le rite sacré associé à la rupture du corps d’Osiris symbolisé par le  » gain/pain « , il n’est pas fait directement mention du vin mais plutôt de l’eau ( noun )[page]

comme symbole de la renaissance spirituelle des fidèles ( baptême ). Cependant, le vin ( autre savoir légué aux hommes par Osiris ) existait bel et bien en Egypte et on va le retrouver. Le vin utilisé lors de la communion chrétienne est rouge et doux. Il symbolise le sang du Christ.

Mais dans un rite lié à la protection divine de l’Egypte contre les assauts de Seth, pharaon boit du vin coupé d’eau.

Cet acte symbolisait celui accompli par le fils d’Osiris, à savoir Horus qui avait prit la succession royale de son père sur terre. Vainqueur des ennemis de l’Egypte, Horus avait bu un peu de leur sang et par là même, maîtrisé leur force et leur puissance mystique ( Cf. Mythe d’Horus, Naville ). Souhaitant parfaire leur rite sacré, les prêtres égyptiens vont donc compléter le rite du pain, symbole du corps d’Osiris, par celui du vin/eau, symbole du sang d’Osiris. Les fidèles s’approprient ainsi la divinité et s’assure la vie éternelle :  » Le pain et la boisson de communion symbolisent ainsi, dès le IIIème millénaire avant J. C. l’essence divine nécessaire pour les Dieux et les hommes. Celui qui reçoit les deux espèces vivra les deux vies ; il s’identifiera à Dieu dans la vie éternelle « , dit Assiouty.

Conclusion…

Bien que le rite originel soit beaucoup plus complet en Afrique ancienne ( pain/gateau, eau/vin, miel ), l’esprit spirituel de l’eucharistie chrétienne se retrouve parfaitement dans ses origines africaines. Mais les sources africaines permettent de mieux saisir son sens. Osiris ayant révélé aux hommes les bienfaits de l’agriculture et de la fabrication du pain, symbolise aussi ce grain ( céréale, blé ) qui jeté en terre meurt et renaît sous la forme d’une autre tige de céréale.

Cette vision représente la mort et la résurrection d’Osiris ( il existe d’ailleurs des fresques où l’on voit le blé pousser directement sur le corps d’Osiris ). Le pain renferme son esprit et en le rompant on libère son énergie. Son sang ne vient que compléter ce rituel religieux.

Donc soit les Hébreux ont vécu en Egypte où ils ont découvert ce mystère ? Soit Moïse, le connaissait déjà ? Soit Jésus qui a vécu ses 15 premières années en Egypte, l’a découvert à ce moment ?

A vous de choisir votre réponse mais une chose est sûr, les premiers à l’avoir fait sont les Ethiopiens anciens !