Les biologistes et l’A.D.N. prouvent l’origine africaine des Egyptiens anciens.

De nombreux tests biologiques ont déjà été réalisés, afin de percer le mystère de l’origine ethnique des Egyptiens anciens.

1 ) – Les travaux du professeur Cheikh Anta Diop :

Lors du colloque international d’égyptologie organisé au Caire par l’ U.N.E.S.C.O. en 1974, le professeur Cheikh Anta Diop a largement présenté aux scientifiques présents, les résultats de ses travaux suite aux analyses faites sur des momies égyptiennes provenant des fouilles de Mariette.

Après avoir longuement expliqué et démontré, la pertinence scientifique de sa méthode, il révéla que ses analyses dévoilaient la présence d’un taux de mélanine considérable entre l’épiderme et le derme, comme ont pu le constater et le confirmer les éminents égyptologues français présents :
– S. Sauneron de l’Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire, – J. Devisse de l’Université Paris VIII, – J. Leclant de l’Université Paris-Sorbonne, – J. Vercoutter de l’Institut de papyrologie d’égyptologie de l’Université de Lille, etc.

 » Or la mélanine, absente des peaux des leucodermes ( c’est à dire des personnes européennes ), se conserve, contrairement à ce qui est souvent affirmé, des millions d’années, comme l’ont révélé les peaux des animaux fossiles « , souligne le rapport du colloque. Le professeur Diop a voulu poursuivre ses recherches sur la peau des pharaons ( Ramsès II, Séthi 1er, etc… ) mais l’autorisation officielle ne lui a jamais été donnée.

Par la suite la biologie moléculaire, qui est une science biologique de pointe étudiant les gènes A.D.N., fut appelée à la rescousse pour confirmer ou infirmer le caractère négro-africain des habitants de l’Egypte ancienne ( Kemet ).

2) – Les travaux du professeur Svanté Paabo :

Le pape de l’archéo-génétique, le suédois Svanté Paabo de l’université d’Uppsala en Suède, a pris le temps d’étudier l’ADN d’un prince égyptien momifié à l’époque de Ptolémée 1er. Il a prélevé sur le mollet gauche de la momie classée sous le numéro 721 au musée de Berlin, quelques cellules épidermiques qui ont été analysées.

Puis en 1986, c’est autour du foie embaumé d’un prêtre mort il y a 4000 ans d’être analysé. L’origine africaine des Egyptiens n’a pas été remise en question par ces analyses. ( Cf. Ross Philipp, Des fossiles éloquents, revue  » Pour la science « , juillet 1992, n° 177, Page 52-58 ).

Ainsi, à propos toujours des travaux du professeur Svanté Paabo, le journal  » l’ Express  » du 5/12/1991, dans un article consacré aux gènes fossiles, révèle :

 » D’autres recherches sont en cours qui pourraient notamment confirmer l’hypothèse lancée il y a quelques mois par des biologistes américains, la civilisation des pharaons aurait été bâtie par des descendants de populations venues d’Afrique noire « .
( Gilbert Charles, « Les gènes fossiles du Dr PPääbo », L’Express, 5/12/1991, pp. 104-106 ).

Ces biologistes américains sont entre autre, le microbiologiste Scott Woodward de la Brigham Young Université. Il s’intéresse aux pharaons de la 18ème dynastie.
( Cf. scandale chez les pharaons, Québec science, février 2000, Page 39-43 ).

3 ) – Les travaux réalisés en France :

En France Béatrix Midant-Reynes du Cnrs s’est penchée sur la question. Ses recherches visaient à collecter, sur le site d’Adaïma en Haute-Egypte, des éléments précis sur les origines réelles des Egyptiens. L’anthropologue Eric Croubezy de l’Université Paul Sabatier à Toulouse a étudié les sépultures trouvées sur place dans la nécropole ( plus de 500 corps y ont été exhumés et daté de 3700 avant J. C. ).

Leur conclusion après l’étude, entre autre, de deux squelettes égyptiens, est la suivante :

 » Ces deux hommes adultes, inhumés ensemble dans la nécropole d’ Adaïma en Egypte, 3700 ans avant notre ère, étaient frères ou cousins, selon l’analyse de leur ADN. Celui-ci s’apparente aussi à des populations d’origine sub-saharienne, ce qui conforte des éléments morphologiques et épidémiologiques concernant l’ensemble de la population « .
( CF. Eric Crubery, Christine Keyser et Bertrand Ludes, Les surprises de l’ADN ancien, la recherche, mai 2002, n° 353, Page 46 ou encore : Adaïma II ; La necropole predynastique eric crubezy , thierry janin, beatrix midant reynes IF 887, F.I.F.A.O. 47, 2002 ).

Les tests révèlent encore que l’ensemble de la population d’Egypte prédynastique, il y a 3700 ans, est d’origine négro-africaine. Ce n’est pas Cheikh Anta Diop qui parle pour s’inventer un passé africain glorieux, c’est la réalité scientifique.

De surcroît, les prélèvements d’ ADN ont été effectués par les chercheurs européens du C.N.R.S. donc pas de risque de contamination par de l’ ADN négro-africain ! De même, les éléments morphologiques et épidémiologiques confortent la Négritude des Egyptiens prédynastiques.

Pourquoi les résultats du professeur Crubézy ne figurent point dans les journaux de vulgarisation tels
« Le Monde », « L’express » ?.

Au contraire, des articles aux arguments inconsistants contre l’Egypte Nègre, sont florissant dans ces magazines.
( Cf. sur la question : Jean-Marc Egouy ; ‘ Les racines de l’Egypte ancienne ‘, Cheikh Anta Diop et la supercherie médiatique, Menaibuc, 2003 ).

Conclusion :

Les tests réalisés jusqu’ici montrent sans équivoque, le caractère nègre des habitants de la vallée du Nil. Les positions contraires ne s’appuient sur aucune documentation scientifique.

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