I) – L’observation de la nature comme source de la science par nos ancêtres…
La nature est la principale source d’où les ancêtres tiraient leur savoir. C’est par une observation de plus en plus fine de la nature que l’homme de manière générale a révolutionné et continue de révolutionner sa culture et son environnement.
Nos ancêtres ont été les premiers guides dans cette voie.
Le domaine funéraire n’y a pas échappé, sinon comment expliquer le raffinement que nos pratiques funéraires ont connu au cours des siècles et des millénaires ? Comment les ancêtres ont-ils eu l’idée d’enterrer les morts en les enfermant dans des peaux de bêtes ?
II) – Le placenta…
Notre hypothèse… c’est en observant la mise bas des animaux que les ancêtres ont eu l’idée d’enfermer les morts dans des peaux d’animaux ( la peau de panthère pour les grands dignitaires ), la peau animal faisant office de placenta pour la renaissance du défunt dans l’au-déla. C’est au stade proto-historique de Kamit que les morts étaient ainsi enterrés.
Mais les pratiques funéraires évoluent, comme nous le constatons avec l’emmaillotement du corps du défunt. Quel phénomène naturel a donc inspiré les ancêtres dans cette pratique ?
III) – La chrysalide…
Notre hypothèse… en observant la forme de la chrysalide, on pense à la forme de la momie emmaillotée.[page]
Il se pourrait donc que les anciens, suite à de nombreuses observations de la formation et surtout de la forme de la Chrysalide, ont eu l’idée d’emmailloter le corps du défunt, à la place de l’enfermer dans une peau de bête.
La chrysalide
La momie[page]
IV) – Le Cocon…
Enfin, en nous bornant toujours sur l’observation de la nature comme source de la science, nous avançons le fait que les ancêtres se sont inspirés du cocon pour créer le » sarcophage « . Les formes des cocons varient en fonctions des chenilles et les anciens ont dû faire leur choix en fonction de ce qui se rapprochait le plus de la forme humaine.
Le cocon
Le sarcophage[page]
V) – Conclusion…
Je me suis borné à rechercher l’origine des pratiques funéraires de Kamit dans leurs aspects matériels, sans entrer dans la symbolique. Mais tout dans la métamorphose de la chenille en papillon en passant par le stade de la chrysalide, illustre parfaitement la pensée que les ancêtres s’étaient forgés sur l’au-delà. Reste que le papillon ne figure pas le ‘ Ba ‘, L’âme volatile destinée à s’élever pour fusionner avec ‘ Neter ‘. Peut-être que le papillon ne correspondait pas à l’image que les ancêtres se faisait du Ba. Tant il est vrai que l’homme ne prend dans la nature que ce dont il a besoin.
Ce qu’il faut retenir dans ce texte, c’est l’effort que nous nous devons de faire pour retrouver l’origine matérielle des faits et pratiques ancestraux.