Va-t-on, pour nier l’évidence, accuser le ‘ J.D.N. sciences ‘ d’être devenu afrocentriste ?
Le Journal du Net du 11 avril 2008, a publié un article qui confirme nos travaux sur l’invention des mathématiques en Afrique.
Cependant, si les choses avancent sur un volet ( celui de l’Égypte comme berceau des sciences et non pas la Grèce ), les historiens continuent, en dépit des multiples preuves, de passer sous silence, l’origine africaine des Egyptiens anciens ;
Rappelons que l’Égypte est la seule civilisation pour laquelle la description de sa géographie oublie systématiquement de mentionner le continent sur lequel elle est implantée.
1) – Les mathématiques vues par les Egyptiens…
Longtemps nous avons considérés les Grecs comme les maîtres incontestés des mathématiques. Il semblerait que les Egyptiens leur aient ravi cette place de numéro 1.
Le Papyrus Rhind, premier ouvrage où apparaît le nombre pi, est la référence des mathématiques égyptiennes. Découvert en 1857 dans la tombe mortuaire de Ramsès II à Thèbes, en Egypte, ce papyrus est acheté un an après sur un marché de Louxor par un Ecossais âgé de 25 ans, Alexander Henry Rhind.
Très malade, il décède à 30 ans et le British Muséum de Londres acquière le précieux rouleau en 1864 dont il ne se séparera jamais. Retour sur l’histoire d’un trésor du patrimoine mathématique égyptien.
2) – Le papyrus » Rhind » du mathématicien kamit Ahmès…
Une origine très ancienne » Méthode pour accéder à la connaissance de tout ce qui est existant et pour en montrer tous le secrets « . Une introduction qui se passe de commentaire, dont l’auteur n’est autre que le scribe Almès, fils de la Lune. Il rédige cet ouvrage en 1600 avant JC mais avoue avoir recopié en partie des résultats vieux de 2000 ans avant JC, venant des Babyloniens. L’ensemble se présente en deux morceaux, à l’origine il n’y en avait qu’un. Usure du temps. Il comprend pas moins de 14 feuilles de 40 centimètres de long sur 32 centimètres de large. Mises bout à bout, elles forment un rouleau de plus de 5 mètres de long.
Il contient exactement 87 problèmes mathématiques, allant des simples équations du premier degré aux calculs de fractions en passant par la géométrie. Tout est noté en écriture hiératique, à savoir que les scribes simplifiaient les hiéroglyphes pour écrire plus rapidement. Outre son contenu scientifique, ce papyrus reste avant tout un témoin de l’Egypte antique et de ses traditions.
A l’époque, les connaissances s’acquéraient au Temple.
Lieu, non seulement de culte mais aussi d’enseignement des sciences et de développement intellectuel : astronomie, médecine, géométrie, etc… La transmission du savoir des prêtres aux scribes est oral et cachée car elle révèle souvent des secrets du sacré.
3) – Une science mathématique précurseur…
Le Papyrus Rhind nous apprend que les Egyptiens manipulaient bien les additions, ainsi que les multiplications et même les divisions.
Il se subdivise en quatre catégories :
– La table de 2/pi et celle des multiples de 1/10.
– Les problèmes 1 à 23 dits d’algorithmes de multiplication et division. Ils permettent de comprendre la technique de la multiplication chez les Egyptiens.
– Les problèmes d’équations par la méthode de fausse position ( 24 à 34 )
– Les problèmes d’arpentage ( 41 à 60 ), c’est-à-dire de mesure et de distance. Ces problèmes mathématiques sont difficiles d’accès pour les non matheux.
Une chose est à savoir pour comprendre les mathématiques égyptiennes, les Egyptiens calculaient en quantièmes, des fractions dont le numérateur est toujours 1.
Ils avaient également recours à des astuces lorsqu’ils étaient confrontés à une difficulté. Par exemple, pour résoudre une équation simple, ax + b = c ; pour trouver l’inconnu x, le papyrus nous explique qu’ils procédaient par tâtonnements. Il n’y avait ni systématisation, ni de recherche de solution générale, comme maintenant. » Le calcul est la science qui permet de comprendre les choses secrètes «
Autre spécificité du Papyrus Rhind, la présence importante de la géométrie, mesures de surface et de volume, très utiles pour le quotidien. Mais surtout, l’apparition du nombre pi, le fameux 3,14 que nous apprenons tous à l’école primaire pour calculer le périmètre d’un cercle ( 2piR ).
Les mathématiques égyptiennes servent de précurseur aux grecques et sont loin d’être aussi poussées.
Outre, le papyrus Rhind, trois autres nous fournissent d’autres connaissances sur le sujet, le Papyrus de Moscou, le Papyrus d’Akhmim et les Papyri Kahun.