Le Canada commémore l’abolition de l’esclavage.

Le nouveau gouvernement du Canada souligne le 200e anniversaire de la loi portant sur l’abolition de la traite des esclaves de 1807 Ottawa…
le 25 mars 2007, loi portant sur l’abolition de la traite des esclaves de 1807 qui interdisait le commerce des esclaves dans l’ensemble de l’Empire britannique et constituait un grand pas vers l’abolition de l’esclavage dans tout l’Empire, en 1833.

« Ce moment marquant de l’histoire reflète deux thèmes, a déclaré l’honorable Jason Kenney, secrétaire d’État ( Multiculturalisme et Identité canadienne ). D’abord, il s’agit d’une excellente occasion de réfléchir au caractère odieux de l’esclavage, passé ou présent, sous toutes ses formes. Ensuite, cet anniversaire met en lumière les traditions qui nous ont été transmises en tant que législateurs du Canada, un État successeur du Commonwealth britannique et de son unique tradition de liberté, de respect des droits de la personne, de démocratie et de primauté du droit. »

L’an dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 25 mars 2007, Journée internationale de célébration du bicentenaire de l’abolition de la traite transatlantique des esclaves. Bien que le Canada n’ait pas participé directement à la traite transatlantique des esclaves, l’esclavage était légal au Canada jusqu’en 1834.

L’esclavage aurait existé au Canada dès 1628, quoique les archives révèlent que l’esclavage a été établi en Nouvelle France par Louis XIV en 1689. Le 25 mars 1807, la loi portant sur l’abolition de la traite des esclaves recevait la sanction royale et prenait force de loi dans tout l’Empire britannique.

Cette loi était le fruit d’une longue campagne menée par les députés du Parlement britannique à la suite d’une alliance entre les Anglicans et les Quakers dirigés par William Wilberforce, député ( 1759 1833 ).

La loi de 1807 n’abolissait pas l’esclavage comme tel, mais interdisait le commerce des esclaves. C’était là un pas de plus vers la reconnaissance des effets de l’esclavage et vers son abolition complète dans l’Empire britannique en 1833.

Le Haut Canada, l’actuelle province de l’Ontario, faisait figure de pionnier dans ce mouvement.

En 1793, le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe a joué un rôle important dans l’adoption de la Loi sur l’abolition de l’esclavage. Cette loi libérait les enfants nés de femmes esclaves à leur 25e anniversaire et interdisait d’amener des esclaves au Haut Canada.

Il en résulta que le Haut Canada devint un asile pour les esclaves fugitifs. La loi du Haut-Canada a également fait en sorte qu’il est devenu le premier territoire de l’Empire britannique à entreprendre des mesures pour abolir l’esclavage.[page]

Nous célébrons aujourd’hui une victoire historique dans la lutte pour la liberté et la dignité humaine :

« Le 25 mars 1807, le roi George III promulguait la Loi portant sur l’abolition de l’esclavage, le point culminant d’une campagne menée sur plusieurs décennies par des abolitionnistes courageux sous la direction de William Wilberforce, un des grands hommes du Parlement britannique. Dans toute l’immensité de l’Empire britannique, l’édiction de cette loi à mis fin à la traite des esclaves africains, une pratique cruelle qui a fait des millions de victimes.

Arrachés à leurs foyers et à leurs familles, les esclaves étaient transportés en Amérique, dans des conditions déplorables et souvent mortelles, où ils étaient vendus et condamnés à une vie d’asservissement. En ce jour mémorable, nous ne pouvons passer sous silence le rôle important qu’ont joué les Canadiens dans la lutte contre l’esclavage ; en particulier le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe, qui par son leadership a persuadé l’Assemblée législative du Haut-Canada de devenir en 1793 la première juridiction de l’Empire britannique à adopter des restrictions significatives contre l’esclavage, et les Canadiennes et Canadiens qui ont fait du Canada l’étoile du Nord ( la lumière au bout du tunnel ) pour des milliers d’esclaves en fuite sur le chemin de fer clandestin.

Les Canadiens peuvent être extrêmement fiers de la société d’espoir, d’équité et de possibilités qu’ils ont bâtie, mais il faut rester vigilant et combattre les vestiges de la discrimination raciale. Poursuivons ce que nous avons commencé et combattons les nouvelles formes d’esclavage, comme la traite des personnes. »

( Déclaration du Premier ministre à l’occasion du bicentenaire de l’abolition de la traite des esclaves africains – 25 mars 2007 – Ottawa, Ontario )