On se moque de nous ! Nous entendons souvent des Français dirent que les régions d’Outre-mer vivent de l’assistance de la France. En réalité, l’aide publique de l’État aux régions d’Outre-Mer est inférieure à la moyenne nationale.
Par exemple en Corse, l’aide de l’État est dix fois plus élevé ! Extrait d’un document provenant du
« Collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais » : Le 6 mars 2005 sur RCJ, un philosophe connu, Alain Finkielkraut ( ses déclarations sur www.collectifdom.com, rubrique Quoi de Neuf ) a appelé au mépris racial en parlant de manière péjorative « de foule surexcitée » venue au spectacle de Dieudonne et en fustigeant les « victimes antillaises de l’esclavage qui vivent aujourd’hui de l’assistance de la
métropole », comme s’il s’agissait d’un peuple de profiteurs vivant d’aumône ou de charité organisée, alors qu’il s’agit tout simplement de la dotation que l’État donne à l’ensemble des départements et régions de France, dont l’Outre-Mer.
Ces propos sont indignes et méritent une réponse politique que nous allons demander aux ministres et aux responsables politiques de l’Outre-Mer.
Le Collectif a prouvé dans son ouvrage « français d’Outre-Mer, dossier sur une discrimination occultée » publié aux éditions L’Harmattan qu’il n’en était rien, que l’aide publique de l’État aux régions d’Outre-Mer était inférieure à la moyenne nationale.
Nous mettons en garde contre tous les amalgames et désinformations qui ne conduisent qu’à diviser la société française et à dresser communauté contre communauté. Le Collectif appelle ses membres et sympathisants à protester dignement.
( Voici le mail de l’émission : quivive@radiorcj.info )
Les Faits De 1998 à 2003, la dotation de l’Etat aux régions de Métropole, hors la Corse représente 40,1% de leur budget contre moins de 20% pour l’Outre-Mer : la Guyane étant la moins bien lotie avec 13,1%, soit 420 euros/hab. ; la Guadeloupe 17,3%, soit 604 euros/hab. ; la Martinique : 18, 6% avec 632 euros/hab. et enfin la Réunion 19,6%, soit 589 euros/hab. Quant à la Corse, elle bénéficie d’un traitement particulier lié à la nécessité de l’aider à surmonter son handicap résultant de l’insularité et à combler son retard de croissance. L’état y a contribué de 1998 à 2003 à hauteur de 67,5% de son budget, ce qui représente : 5.787 euros/hab , soit près de 10 fois plus que pour l’Outre-Mer.
( Infos relayées par Etile René-Louis Complément d’information par JP Omotunde )
Une fois de plus, les Afro-caribéens sont calomniés dans les média nationaux qui relaient des informations sans mêmes vérifier leurs sources. Une fois de plus, par ignorance, nous ne voyons pas le niveau d’ignominie des faits qui nous sont balancés à la figure. Dans ce cas, vu que les dés ont été jetés, nous allons donc prendre notre tour. [page]
– Acte 1 : Pôle emploi et sa fourberie
Pôle emploi est sensée représenter l’Agence Nationale pour l’Emploi. Par essence, elle a pour mission de :
– recenser sur le plan national, le nombre des demandeurs d’emploi
– aider les chômeurs à trouver un emploi
– adapter les besoins en qualification des entreprises aux formations professionnelles proposées par les divers organismes.
Hors que constatons-nous ?
– Les chômeurs inscrits officiellement à Pôle emploi en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et à la Réunion, ne sont pas intégrés dans le calcul global du nombre de chômeurs en France alors qu’ils s’agit de citoyens français, vivant dans un département français inscrit à l’Agence nationale pour l’emploi.
Pire, les média qui relaient les statistiques soit-disant nationales du chômage, passent sous silence de façon hypocrite, la non-prise en compte des chômeurs des Départements d’Outre-Mer. Même le magazine Marianne ne fait figurer aucun » post-criptum » mentionnant que les chiffres publiés ne tiennent pas compte de nos départements ( Chose que j’ai déjà signalée à JFK, le Dt de la publication ).
– Acte 2 : La Banque de France
Alors que la Banque de France a pour obligation d’émettre la monnaie sur tout le territoire national, pour nos départements, on constate que c’est un autre organisme ( l’ I.E.D.O.M ) qui s’en charge. Du coup, pour prélever 15 euros sur son compte en métropole, cela vous coute en frais, 15 euros, soit 30 euros au total de débités sur votre compte.
– Acte 3 : balance commerciale extérieure
Pour les transactions commerciales, nos départements figurent dans une balance dite extérieure hors ne s’agit-il pas de territoires français ?
– Acte 4 : France Télécom
Pour téléphoner, pourquoi passions-nous par l’international ? Pourquoi n’avons nous pas une tarification » appel national » ? 0,053 € TTC la minute en heures creuses, 0,078 € TTC en heures pleines, après un coût de mise en relation de 0,105 € TTC pour un appel national, 0,10 euros de mise en ligne[page]
plus 0,243 en heures normales et 0,188 euros en heures creuses pour un appel national vers les Antilles.
– Acte 5 : le prix des billets d’avion
Pourquoi en terme de voyage aérien, nous ne bénéficions pas de la continuité territoriale censée nous octroyer un tarification préférentiel à la baisse ? Nous sommes donc considérés comme des…
étrangers ?
Donc, non content de se comporter de façon hypocrite avec nous, certains nous calomnient de surcroit… Il est temps de faire preuve de maturité pour mettre un terme à certaines plaisanteries !