La Traite Négrière vue par les Occidentaux… Mythomanie avancé.

Nul besoin d’être « éduqués », certains ont pourtant jugé qu’il était nécessaire de nous civiliser. C’est-à-dire d’étendre leurs activités destructrices et sanglantes sur la Terre Mère.

Non contents de nous assassiner, de nous spolier, de nous violer et de nous rendre amnésiques, ils nous ont aussi « reprogrammés » pour « justifier l’injustifiable », pour nous incriminer et pour nous avilir dans le but de retourner la culpabilité contre l’Afrique elle même. Pour ce faire, la suprématie blanche a inventé la notion de « commerce triangulaire » et le mensonge de Noirs qui se seraient
« vendus entre eux ».

Tellement « entre eux » que le Kémite se trouve, aujourd’hui, dispersé aux quatre coins du monde, au lieu, s’il s’était agi d’un « commerce interne », de rester en Afrique. Mais nous savons ( ou devrions savoir ) qu’il n’existe qu’une coupable, qu’une seule criminelle aux mains pleines du Sang de nos Anciens et de nos Anciennes. Prépotence qui a rationnellement appliqué le génocide des Noirs. Ce système impitoyable nous a broyé et nous écrase encore pour se conformer à sa raison d’être : promouvoir et sauvegarder pour les siècles des siècles le « projet racial blanc de domination du
monde », la plus grande machine de dé-civilisation sanguinaire qui ait jamais vu le jour.

Ce système-machine est tellement bien construit, qu’il lui arrive même de faire croire à ses principales victimes qu’elle est innocente, garante des valeurs universelles, des droits de l’homme et du
« soi-moyen » ( et même sous la moyenne ) à condition d’avoir sa carte de séjour illimitée ou limitée et sa carte « pass » ou trépasse pour nos vies à crédit. 

[page] Le seul « commerce » qui ait jamais existé, l’a été entre les « puissances » occidentales et sémites.

« Négoce » de nos corps, de nos esprits ( de nos Esprits ) et de nos âmes. « Entre eux », et non « entre nous ». 

Détruire et non civiliser Rappelons quelques vérités :

fait numéro 1)

Quand vous arrivez chez les gens grâce à un curieux sens de la navigation, et que vous y établissez des forts ( c’est-à-dire des postes avancés guerriers ) ; quand vous obéissez à une doctrine pré-établie
( avec des prétentions scientifiques et spirituelles ) ; quand vous vous dotez de moyens logistiques, financiers et militaires déterminés, vous ne vous préparez pas à faire du « commerce », mais à mener une campagne de conquête, c’est-à-dire de meurtre, de subjugation et d’effroi. Vous vous apprêtez à anéantir un monde ( razzias, guerres intestines provoquées, chantage, expéditions punitives… ), non à partager avec lui une commune humanité ou des intérêts, et encore moins à le faire participer, sur un mode paritaire, à l’évolution générale de l’Humanité. Vous vous apprêtez à détruire, non à « civiliser ».
Le « commerce triangulaire » n’existe pas. Il y’a subjugation culturelle et militaire.

Fait numéro 2)

Même si les mythes sont tenaces, il n’y a jamais eu d’esclavage, ni de « commerce » ou de trafic d’êtres[page]

humains en Afrique, quelle que soit la période concernée ou l’aire concernée. Nous ne pouvons pas considérer les « dépendances temporaires » que l’on constate de ci, de là, comme de « l’esclavage » au sens occidental du terme.

En Afrique, il n’y a pas eu marchandisation de l’être humain, pas d’accumulation du capital basée sur cette forme « d’activité ».

Il ne se rencontrait aucune main d’œuvre servile et aucune doctrine de suprématie raciale ou de
« malédiction divine ».

Fait numéro 3)

Les seuls peuples a avoir historiquement pratiqué l’esclavage et le commerce d’êtres humains ( trait culturel constitutif ) sont les indo-européens et les sémites ( arabes et juifs ), nomades obscurantistes dont les « possessions de chair, de sang et d’âme » constituaient un héritage transmissible.

Il est vrai que la doctrine antikémite, qui consiste à voir tout Nègre en situation d’infériorité, a brouillé bien des cartes, mais la réalité demeure, des blancs et des sémites se sont d’abord vendus entre eux avant de venir nous apporter la dé-civilisation.

« Esclave » désigne d’ailleurs l’asservi est-européen ( le slave ) mis en captivité par ses frères blancs, moins « païens » que lui.

Ainsi donc, blancs et sémites se sont accommodés du « commerce » d’êtres humains jusque dans la pratique de leur Foi.

Bulles papales, sourates, préceptes bibliques, études rabbiniques…

ont été d’une belle unanimité pour nous maudire de toute éternité. L’équation est simple, malédiction de Cham à travers Canaan ( les fils paient pour les crimes de leurs pères ), malédiction de Caïn, traite négrière arabe, traite négrière atlantique, invasion coloniale, action « civilisatrice », appât du gain, moralité zéro, résignation et obéissance par les terreurs chrétiennes et musulmanes, éducation-programmation, génocide = solution finale antikémite.

L’expert en « commerce » d’êtres humains est donc indo-européen ( blanc ) ou sémite ( juif et arabe ).[page]

Ce sont les trois seuls axes du « commerce triangulaire », continué aujourd’hui dans toutes les formes d’oppression, de marginalisation et de meurtre, symbolique ou réel, que nous expérimentons au plus profond de nos âmes, sur la Terre Mère et dans tous les lieux d’exil, volontaire ou involontaire.

Les Noirs ne se sont pas « vendus entre eux ».
Il n’y a jamais eu de « commerce » de ce genre en Afrique, sans dimension extérieure. « Entre eux », c’est d’autres peuples entre eux, mieux que nous puisqu’ils ont « mondialisé » le trafic.

Encore une fois, seules les puissances blanches et sémites se sont enrichies des « razzias négrières ».

Surtout ne m’objectez pas que les ridicules verroteries amassées par ceux d’entre nous qui ont
« collaboré » à ce bien curieux négoce peuvent être comparées à l’opulence « pâle » qui perdure aujourd’hui.
Les comparses de la suprématie blanche n’ont été ( et ne sont ) que des instruments, des courroies de transmission, les relais des réels responsables du plus grand holocauste de l’Histoire.

Du plus grand crime contre l’Humanité, puisqu’il s’agit du génocide planifié du peuple civilisateur par excellence. Du meurtre du Père et de la Mère de l’Humanité.
Affectons d’être pris par la maladie du texte de la « rationalité » occidentale ( puisque la suprématie blanche croit qu’il existe des « peuples sans écriture », des « cultures de l’oralité » ).[page]

Il y’a sans doute, quelque part dans cette Euro-Amérique bien blanche et mal désinfectée
( problème d’immigration ), dans un de ces centres d’archives tant vantés, des factures, des bordereaux, des offres d’achat en ligne, des comptabilités qui viendraient attester de la « faute allégée » des cultures antikémites occidentale et sémite.

Signés par nos potentats apostats, toujours « entre eux », ils révéleraient la duplicité des nègres V.R.P, sollicitant le marché de leurs opportunistes clients, appelant sur eux la « malédiction de Cham », organisant la vente de leurs congénères à ces « races élues », nos bourreaux, pour les aider à éradiquer, à extirper, non plus la faute, mais le fautif, trop noir pour avoir quelque chose d’innocent. De blanc, je veux dire.

Mais inutile de chercher, ces « preuves » n’existent pas.

Qu’est-ce qui a fait la différence ?
Qu’est-ce qui a causé notre perte ?

Le fer contre la poudre à canon. Une trop haute conscience morale contre la bassesse barbare habillée de religion et de principes humanistes frelatés, dès lors que l’on sort du « monde blanc ».
Une trop grande hospitalité contre un sans-gêne notoire appelé « inféodation ».[page]

Nous, peuple courtois, à la courtoisie manipulée, écrasé par excès de courtoisie, maintenu en servitude par la religion de la courtoisie, incapable de nous aimer, non les uns les autres, mais, vous l’avez deviné, « entre nous »… Transfert de culpabilité Nous avons sous nos yeux du nouveau millénaire, les mêmes mécanismes de sujétion, qui nous permettent de comprendre les « noirs
silences » et les
« blancs mensonges », mieux que sous la plume des historiens.

Regardons nos chefs d’Etat de Françafrique et d’ailleurs, vendant leur peuple, s’asseyant dessus ( mais plus « entre nous », quoi qu’on en dise ) sous l’œil maudit qui voit tout, non l’ « Udjat » de notre Transcendance Volée, mais celui des caméras de leur loft-télévision, à l’affût du sida pathologique et pathétique de nos sociétés déliquescentes, putréfiées, non pas momifiées pour une reviviscence Ousirienne, mais décomposées dans la blancheur fibreuse de nos suaires d’importation.

Ventes d’armes et non-lieu. Dictateurs de la noire aphasie. Anonymat de sans-papier, crâne fracassé flottant sur la toujours froide Atlantique de nos immigrations charniers. Guerre tribale, ethnique et tous les mots panpan cucul, où les blancs soldats nous font manger la merde de nos essences, en toute impunité. Mais pleurent sur leurs conscrits et leurs ressortissants.

Oui, nous ne sommes plus « entre nous » depuis longtemps, car ils sont parmi nous. Ils servent à la fois Dieu et Mammon, et d’autres si vous voulez ; ils sonnent les glas sinistres de nos morts annoncées et reprochées. Et ils nous diront ( et nous les croiront ) que c’est… « entre nous ».

Notre faute. Le péché originel. La malédiction de Cham. Le signe de Caïn. L’apocalypse « 23 millions de porteurs sains », ni de corps, ni d’esprit.

La « Traite » est encore là, inscrite dans notre sang qui ne cesse de couler. Là, sous nos yeux. Et s’il y’a un jugement devant l’Histoire 1, ce ne sont pas les auxiliaires de l’Abjection qui seront les principaux accusés, mais ceux qui se sont patiemment dotés, matériellement et idéologiquement, des instruments
( nous compris ) qui ont rendu possible ce « méga-crime ».

Mais nos tortionnaires exigent de nous, un transfert de culpabilité. Eux, qui mettent 50 ans à juger leurs collabos ( quand ils les jugent ), les oublient, les font assassiner ou les escamotent dans leurs livres d’histoire qu’ils font lire à nos enfants. Eux, les vrais coupables, qui ont formaté une idéologie risible, si elle n’était si meurtrière, osent nous parler de « culpabilité partagée », « d’entre eux », « d’entre nous » !

De qui se moque t-on ?
Pourquoi sommes-nous incapables de retrouver notre unité, pour nous redresser « entre nous »,[page]

ressusciter « entre nous », pour que la Lumière Flamboyante de notre Kémité illumine à la fois nous-mêmes et le monde qui nous a négrifié ?

Pourquoi le « entre nous » ne devient-il lisible que lorsqu’il s’agit de nous tromper mutuellement sur la force vivante en nous, de ne la considérer que comme négative, auto-destructrice et non viable ?

Si loin, le « pays des morts et des blancs », là où la lumière avale nos vigueurs par dessus bord et trains d’atterrissage étouffants. Parmi nous, ils sont, eux, les envahisseurs venus d’une autre planète car le cauchemar a déjà commencé. Et il continue. Ancêtres communs « Entre eux », c’est la bêtise que nous avons intégrée. Entre nous, bien sûr. Combien « d’Antillais » ou « d’Américains » estiment que les Africains les ont « vendus » ?

Ce qui reviendrait à conjecturer qu’il existait, préalablement à toute déportation, un peuple originel
« antillais » ou « américain » au sein d’une population d’autochtones africains, qui les aurait jalousés au point de les aliéner à des « civilisés » suffisamment régressifs pour acheter des êtres humains.

Foutaises, vous en conviendrez. Ceux qui sont partis, contraints et forcés, ce sont nos ancêtres communs. Partis là-bas, vers le « séjour des morts », en attendant la Résurrection. Nous ne sommes pas plus devenus « français » ou « américains », sauf les jours de conflits mondiaux et de jeux olympiques.

Nous avons survécu en croyant les mensonges blancs et sémites pour essayer de faire oublier notre présence d’ombre. Peine perdue, nous le savons à présent. Mais certains continuent de penser que le Nègre est un loup pour le Nègre et rien d’autre. Ceux qui disent qu’il faut prendre du « recul », que « tout le monde est raciste », que les victimes sont aussi coupables que les bourreaux, que les choses ne sont pas si tranchées. Combien d’Africains croient qu’ils n’ont jamais été victimes des « razzias négrières » ? Aveugles et ignorants, traumatisés, ont-ils jamais vu ( de leurs propres yeux, vu ) une preuve de ce qu’ils croient ?

Et pourquoi blâmer le Nègre d’avoir, sous l’oppression, « donné » un autre Nègre ?
N’est-ce pas humain ?

Pourquoi cette absence de fraternité « entre nous », même pour ces faits fâcheux de notre illustre histoire ( oui, fameuse, car nous sommes un peuple, plus vieux et plus grand que nos cinq siècles d’esclavage et succédanés ), alors que nous sommes prêts à pardonner sans réserve à nos bourreaux d’hier et d’aujourd’hui, entérinant par là même, la pérennité de nos esclavages mental et physique ( voir le cas de la « commission vérité et réconciliation » en Afrique du sud qui laisse en liberté le Eichmann[page]

de l’apartheid, Wouter Basson, qui se la coule douce dans l’Azanie prétendument multiraciale ) ?

Pour comprendre, sans drame existentiel, comment un Nègre peut avoir « vendu » ( ou peut vendre ) un autre Nègre, il suffit de se reporter aux pages les moins glorieuses de tout peuple humain. Comment se vendent-ils, eux aussi, « entre eux » ? Entre nous Le Nègre ne hait pas le Nègre. Face à l’oppression raciale ( militaire, culturelle et économique ), le Kémite s’est caché du Kémite, oubliant l’immense Puissance que nous sommes. Aujourd’hui il n’est plus temps de se cacher, de se « voiler la face ». Pour nous, il s’agit de défaire les différents liens physiques et mentaux qu’elle nous impose pour nous ré-approprier le monde. Le choix est le suivant, maintenant, comme hier : collaborer ou résister. Se mépriser ou s’illuminer. C’est l’heure où Amon-Râ ( Aton ) lève sa Face Eclatante sur ses enfants.

Nous sommes-nous vendus « entre nous » ?

Non, absolument non ! Pourquoi continuons-nous à nous dissimuler dans les plis du « métissage » ou de « l’intégration/assimilation », alors qu’il nous faudrait sortir de la blanche obscurité pour aller vers la lumière, maintenant et demain ?

[page]

Recommander la mémoire pour avancer et non pas l’oubli, « l’amnésie pornographique », pour demeurer ce nègre dont on rit ?

Pour être avec tous, ne faut-il pas d’abord être « entre nous » ? Pouvoir Toutes les armes, y compris les leurs, celles qui nous ont fait défaut par le passé, à l’aube du mensonge du « entre eux », sont là, à notre disposition. Je dis bien, toutes, je ne recommande ni le terrorisme, ni la « voyoucratie » de basse banlieue armée de lance-roquettes, mais l’intelligence de notre auto-défense.

Les Noirs doivent réapprendre à redevenir une puissance intellectuelle autant que guerrière.

Il ne nous manque plus que le courage. « Entre nous », bien entendu. Et le plus vite sera le mieux, des évènements récents le commandent d’une manière urgente et sans concessions.

( C.K Bibliographie sommaire sur les razzias négrières – Bwemba Bong, « Quand l’Africain était l’or noir de l’Europe », tome 1, 2005 – à paraître. Omotunde Jean Philippe, « La traite négrière européenne : vérités et mensonges », 2004 – Taubira-Delannon Christiane, « L’esclavage raconté à ma fille » – Bibliophane, Daniel Radford, 2002 – Tété Godwin, « La traite et l’esclavage négrier » Dossiers noirs, Agir Ici-survie, L’Harmattan, 1997 – Baba Kaké Ibrahima, « Combats pour l’histoire africaine », Présence africaine, 1982 – Fassassi Assani , « Le péché du Pape contre l’Afrique », Al Qalam éditions, 2002 – Gordon Murray, « L’esclavage dans le monde arabe », Robert Laffont, 1987. )