La  » première Dame de France « , la Dame de Brassempouy, est une femme africaine.

Un témoignage préhistorique d’une valeur inestimable met en évidence l’histoire ancestrale de la coiffure tressée.

La première Dame de France, la  » Dame de Brassempouy « , est une femme africaine ![page]

I) – La Dame de Brassempouy…

La plus ancienne représentation féminine trouvée en France est une petite forme sculptée dans de l’ivoire et surnommée  » La Dame de Brassempouy  » !

La Dame de Brassempouy.

Visible aujourd’hui au musée de la préhistoire de St Germain en Laye ( Musée des Antiquités Nationales ), La Dame de Brassempouy est donc le nom donné à cette petite statuette d’ivoire de 3,65 cm, trouvée en 1894 dans un village des Landes ( dans le Sud-Ouest ) nommé « Brassempouy » ( d’où le nom de la statuette ) et datée d’environ 23 000 avant JC. Celle-ci daterait donc du Gravettien
( Paléolithique supérieur ).

La beauté du visage et la finesse du travail accompli par l’artiste font de cette œuvre sculptée, le plus beau témoignage de la préhistoire connu à l’heure actuelle.

Cependant, l’interprétation scientifique de cette œuvre fait planer un mystère que nous nous devons d’éclaircir sur ce site.[page]

Cette statuette est aussi étrangement surnommée « la Dame à la capuche ». Pourquoi ?

Les spécialistes, ayant pris conscience que le type de chevelure représenté étant fort éloigné du type classique européen, ont élaboré la thèse du bonnet ou de la capuche, pour éluder la question de l’origine ethinique de cette femme.

Personne n’ose dire en effet, dans quelle matière aurait-été fabriqué ce bonnet ? à partir de quel savoir faire ? quelle en serait sa fonction ? et pourquoi aurait-il cette forme ?

 » Dame à la capuche. « 

II) – L’analyse d’AfricaMaat…

En examinant de près cette statuette, nous constatons tout de suite que cette femme porte tout simplement des tresses africaines.[page]

Si une collaboration nationale entre chercheurs blancs et noirs avaient été mise sur pied pour analyser cette découverte, la thèse de l’origine africaine de cette femme serait aujourd’hui évidente.

Vue de dos.

Figurine féminine dite  » manche de poignard de Brassempouy  » ( Grotte du Pape )[page]

Hervé Marie Catta dit lui même sur son site que “ plus probablement, il s’agit d’une chevelure coiffée ” [1].

On le voit bien, la thèse du bonnet ne convint personne.

On effectue juste deux pas en avant en reconnaissant la non solidité de la thèse du bonnet et celle d’une chevelure coiffée.

Mais, il s’agit ici de façon formelle, non pas d’une chevelure coiffée mais d’une chevelure tressée.

Si on admet que le premier homme moderne est né en Afrique noire vers 160 000 avant JC [2], on peut justement affirmer que la première texture de cheveux ayant jamais existé était de nature crépue
( spécifique au type africain, dit « cheveux laineux » ).

La question de la beauté, de l’entretien et de l’agencement de cette chevelure particulièrement dense, s’est donc posée, depuis la préhistoire.

Et c’est très probablement en cherchant à valoriser leur beauté et à faciliter le traitement et les soins de leurs cheveux, que les femmes africaines de l’époque préhistorique, eurent l’idée de recourir aux tresses.

Par la suite, la perte progressive de la kératine, lors du processus de différenciation physiologique de l’humanité en raison l’acclimatation des premiers Homo Sapiens Sapiens Africanus au climat froid du nord, a fait naître le cheveux du type européen ( dit « cheveux de soie » ), qui reste fort inadapté pour les petites tresses du type de celles de la Dame de Brassempouy.

Cette statuette est donc importante pour le monde noir car elle nous révèle l’existence des tresses africaines à l’époque la préhistoire.

L’artiste sculpteur a donc réalisé une femme, portant des cheveux longs tressés.[page]

Pour symboliser les tresses africaines, il a fait comme d’habitude, c’est à dire qu’il a symbolisé la chevelure tressée par de petits cubes réguliers partant du sommet du crâne jusqu’au-dessus des épaules.

Ahmès Néfertari « Ahmôsis Néfertary » de dos.[page]

Horizontalement, les cubes sont alignés en forme d’arc de cercle autour du crâne, laissant apparaître un magnifique visage féminin dont les traits sont typiquement africains.

Ahmès Néfertari « Ahmôsis Néfertary ».[page]

III) – Comment être sûr qu’il s’agit de tresses africaines… ?

Petite démonstration par A + B…

Prenons le temps d’apprécier la chevelure tressée de la reine pharaonique Ahmès, Néfertari, dite
« Ahmôsis Néfertary ».

Elle fut la fondatrice de la XVIIIe dynasite pharaonique et reçu le titre suprême d’Epouse Divine de Dieu
( Amon ) ce qui démontre la position élévée qu’elle occupa au sein du clergé. Aucune femme en dehors de l’Afrique noire, n’a pu occuper une telle position dans l’antiquité.

Tresse africaines d’Ahmes Nefertari ( Momie de la reine ).

Si on regarde maintenant de près, la sculpture que l’artiste à fait d’elle, on constate qu’il a choisit lui aussi de représenter sa chevelure tressée par le biais de cubes alignés.[page]

Statue d’Ahmes Nefertari.

Ceux qui ont eu la chance d’assister à notre conférence lors de la journée “ Boucles d’ébènes ” doivent aussi se rappeler que même les grecs représentaient ainsi les cheveux tressés des femmes noires.[page]

Ainsi, la tresse ou entrelacement harmonieux de trois mèches de cheveu crépu répondait donc à une fonction pratique ( soin et durée ), esthétique ( la beauté du visage ) et culturelle ( indication du statut social ) dans la société africaine.[page]

Ahmès Néfertari « Ahmôsis Néfertary »