Nouvel ouvrage de Jean Philippe Omotunde sur la spiritualité de nos ancêtres.
Avec « Hymnes & Prières Kamits, Volume 7 » publié aux éditions Menaibuc, c’est la première fois que Jean Philippe Omotunde aborde la problématique de l’historiographie des religions dans un ouvrage et le moins que l’on puisse dire est qu’il est très instructif et constructif.
Mais à vrai dire, cet ouvrage est le fruit d’une discussion passionnante sur la spiritualité panafricaine actuelle avec Salomon Mezepo, co-fondateur de l’Institut Africamaat et initiateur du Kemmiou Tour
( voyage annuel en Egypte en fin février ). Ce dernier constatait que le papillonnage spirituel des panafricains et leur forte propension à s’adonner à tous les courants religieux extra-africains, cette espèce de quête sans fin donc, s’explique en grande partie par leur ignorance profonde de l’héritage spirituel de leurs ancêtres.
Et forcément, de nombreux individus de tous horizons, agissent tous les jours pour cacher aux peuples panafricains leur immense patrimoine historique et les maintenir dans l’aliénation culturelle, identitaire et spirituelle.[page]
I) – Qu’est-ce que la « Révélation »… ?
A – Généralités.
La révélation désigne précisément l’acte et le moment précis où Dieu a fait connaître aux hommes :
– Quelques uns de ses noms,
– Son idéal de valeurs philosophiques et spirituelles,
– Sa volonté,
– Ses commandements,
– Sa parole source de vie et de lumière,
– La vérité sur l’origine et le destin humain ( vie éternelle ).
C’est un moment majeur de l’histoire humaine, un moment précis où Dieu a permis à l’homme de voir ce qu’il ne voyait pas auparavant. C’est en quelque sorte, le moment clé du passage de l’obscurité des ténèbres vers la lumière vivifiante du jour.
C’est un apport de connaissances nouvelles données par Dieu aux hommes pour qu’ils agissent en bien, les uns envers les autres et donc par leurs actions terrestres, qu’ils accèdent à la vie éternelle.
Ce moment coïncide pour les tenants des religions actuelles, à l’apparition sur terre d’un Texte Sacré
( Torah, Bible, Coran ) écrit sous une influence divine dit-on, pour révéler aux hommes l’existence de Dieu et surtout dévoiler un message qu’auparavant l’humanité toute entière ignorait totalement, enfin normalement.
Roi faisant une offrande à Dieu ( Amon-Râ ).[page]
B – La « Révélation » s’est d’abord produite en Afrique noire !
Si on admet que Dieu s’est révélé aux hommes à un instant « T » donné de l’histoire humaine pour leur transmettre un message inédit, c’est en Afrique noire que cela s’est produit pour la première fois. De nombreuses preuves nous le démontrent.
Premièrement, prenons les noms de Dieu actuels, à savoir le Créateur, le Seigneur, etc…, nous les voyons déjà écrits pour la première fois de l’histoire humaine, dans les Textes Sacrés Kamits, et cela dès le III ème millénaire avant l’ère chrétienne, soit plus de 2800 ans avant la Bible, 3 300 ans avant le Coran et 2400 ans avant la Torah :
– Le Créateur : pth ( Ptah )
– Je suis l’Unique : ink oua
– Je suis l’Eternel : ink nhh
– Le Maître de l’Univers : nb r dr
– Je suis le Grand Dieu : ink ntr aâ
– Le Maître de l’Eternité : nb nhh
– Le bon Dieu : Netjer Nefer, etc…
Kamit maitrisant le serpent Apophis ( symbole du mal ).[page]
D’autre part, l’Unicité de Dieu était déjà un fait parfaitement connu en Afrique noire :
– Textes des pyramides ( formule 456 ) : » Gloire à toi, l’Unique « .
– Textes des Sarcophages : » Atum, son nom est l’Unique « , » Dieu, l’Unique « .
– Le Livre des Morts, chap.15 : » Toi, le seigneur ! Toi, l’Unique « .
– Hymne à Aton : » Ô toi, le Dieu Unique, à part lequel il n’y en a pas d’autres ! « .
Saint Michel chrétien maîtrisant le serpent/dragon ( symbole du mal ) On voit bien ici l’emprunt fait à la spiritualité Kamite.[page]
De plus, l’écriture est apparue en Afrique noire au IVème millénaire avant l’ère occidentale et elle fut nommée non pas « hiéroglyphe » mais « Medou Netjer », soit les « Paroles de Dieu ». Que constatons-nous ? « Dieu » est bien au singulier tandis que « Paroles » est au pluriel.
Et de la même façon que l’on appelle aujourd’hui Dieu, le Créateur, le Seigneur, le Très Grand, l’Architecte de l’Univers, nos ancêtres utilisaient déjà les termes Ptah ( le Créateur ), Amon ( le Dieu invisible de forme ), Râ ( le Seigneur lumineux ), Atoum ( le Maître de l’Univers ), Kepri ( l’Energie vitale en action ) pour le désigner dans leurs Textes Sacrés [1].
Très souvent, les spécialistes occidentaux jouent sur notre ignorance pour creuser le sillon de leur thèse frauduleuse du polythéisme égyptien. Mais il faut savoir que pour nos ancêtres le Soleil était le symbole de Dieu par excellence et… il n’y a qu’un seul soleil !!!
Le Sacré cœur d’Osiris est devenu le Sacré cœur de Jésus L’emprunt est ici significatif.
C – L’apparition des prophètes.
On concède généralement aux « Prophètes », l’enseignement aux hommes de la sagesse divine.[page]
Et là encore c’est en Afrique noire que l’on découvre les premiers Textes prophétiques de l’histoire humaine.
Prenons les Sages Kamits qui ont rédigé des « Enseignements Divins » destinés à révéler aux hommes cette présence divine et en particulier Mérikaré qui mentionna ceci vers – 2 060 avant l’ère occidentale ceci :
« Agis pour Dieu (…)
fais toutes ces choses pour lui, afin qu’en retour il en pourvoie les hommes.
Car Dieu a fait le ciel et la terre à leur intention,
il a calmé pour eux l’avidité des eaux,
il a fait l’air pour donner le souffle à leurs narines,
il les a crées à sa propre image ».
Comment nos ancêtres ont-ils su bien avant tous les autres peuples, que Dieu était « Unique », installé
« au ciel », assis « sur son trône », qu’il « apparaissait en gloire », qu’il était « miséricordieux » et qu’il accordait aux hommes vertueux la « vie éternelle » si la Révélation ne s’était pas produite en Afrique noire ? [2]
C’est là que Dieu a crée l’homme et la femme et c’est là qui lui a parlé en premier, autrement dit, la première « prière » que Dieu a entendu émanant des hommes et des femmes était en langue africaine et les premiers qui ont entendu la voix de Dieu étaient les Africains.
Dire le contraire, c’est blasphémer car les Textes Sacrés Kamits sont là pour le prouver ![page]
L’idée que Dieu est au ciel assis sur son trône est une connaissance à l’origine africaine. L’auréole de sainteté est reprise et le texte égyptien confirme la copie chrétienne.
Mais il y a mieux. Les Textes des Prophètes et Sages Kamits ont été plagiés et recyclés dans la Bible et dans bien d’autres Textes présentés aujourd’hui comme des « révélations ».
Voyez, nous pouvons très aisément constater les emprunts suivants. Lorsque notre Prophète Kamit Aménemopé ( Dieu est en paix) dit : « Donne tes oreilles, écoute ce qui est dit. Donne ton cœur pour l’interpréter. Il est utile de les mettre en ton cœur », la Bible copie : « Prête l’oreille et écoute les paroles des sages. Applique ton cœur à ma science ».
Aménémopé dit encore : « Mieux vaut la pauvreté de la main de Dieu que les richesses dans un grenier » et la Bible reprend : « La réputation est préférable à de grandes richesses. Et la grâce ( divine ) vaut mieux que l’argent et l’or ». Et on peut encore donner de nombreux exemples d’emprunts.
Ptahotep dit : « Si tu es un homme qui fait partie de ceux qui sont assis à la table d’un plus noble que toi tu dois regarder ce qui est devant toi ». La Bible reprend : « Si tu es à table avec un grand, Fais attention à ce qui est devant toi ».[page]
Pour comprendre le fond du problème, il n’y a pas un message délivré par Jésus, Abraham ou Mahomet aux hommes, que les Africains ignoraient. Le baptême, la circoncision, l’eucharistie, la vie éternelle, les 10 commandements, le pardon des péchés, la résurrection, les prières journalières ? Il n’y a ici aucun scoop pour nos ancêtres, ils avaient déjà la connaissance de toutes ces choses et l’on écrit dans leurs Textes Sacrés des milliers d’années avant les autres peuples.
Cela n’est que la stricte vérité et tout ce que je dis est facilement démontrable. Apprenez simplement à lire les hiéroglyphes et vous comprendrez !
Scène du jugement. Autre emprunt des chrétiens à la spiritualité kamite. Osiris est assis sur le trône divin dans l’aude-là ( à droite ) pour juger les vivants et les morts. Chez les chrétiens, c’est Jésus qui 3000 ans après sera représenté à la même place.
II) – L’originalité de la spiritualité kamite…
Plusieurs traits de caractère de la Divinité Suprême diffèrent cependant radicalement entre la tradition religieuse issue du nomadisme patriarcal ( Judaïsme, Islam, Christianisme ) et celle matriarcale africaine ( Osirienne ). Prenons l’exemple de la vindicte céleste.
Contrairement aux autres Textes, en Afrique noire, Dieu ne prend pas de décision seul. Face à un choix crucial, Amon-Râ prend toujours le soin de consulter toutes les divinités qu’il a crée afin de recueillir leur avis avant d’agir.[page]
Par exemple, lorsqu’il veut détruire l’humanité parce qu’elle a comploté contre lui, le texte dit ceci :
« Sa Majesté eut alors connaissance des complots qui étaient tramés contre lui par les hommes ; aussi dit-il à ceux qui étaient en sa suite (…) Voici que les hommes issus de mon œil complotent contre moi ; dites-moi ce que vous feriez à l’encontre de cela ; voyez, moi je cherche ; mais je ne veux pas les tuer tant que je n’aurai pas entendu ce que vous pouvez me dire à ce propos ».
Un autre point diverge encore, il s’agit de la création de la femme. En Afrique noire, la femme n’est point issue de la côte de l’homme mais émane elle aussi directement du Créateur.
Ainsi, on constate alors que Dieu, pour guider les hommes vers le bien ( son « troupeau », disent les textes ), a eu recours non pas un simple berger mais un couple divin, c’est-à-dire, un berger et une bergère.
C’est ainsi qu’il envoya son fils ( Sa Râ = fils de Dieu ) pour accomplir cette mission, à savoir Ousirê
( Osiris ), mais accompagné de sa femme Aset ( Isis ).
Ousirê est appelé « Oun Nefer » dans les Textes Sacrés kamits, à savoir « l’Être perpétuellement bon »[page]
et il est le « premier ressuscité d’entre les morts ». C’est donc par l’intermédiaire d’un couple divin, que Dieu a voulu à l’origine, que l’humanité soit guidée vers Maât , à savoir la Vérité/Justice/Harmonie
( représentation divine des 42 commandements divins kamits ).
Amon-Râ ( Dieu )
En conclusion :
« Hymnes & Prières kamits » est un ouvrage qui nous plonge dans la spiritualité kamite de l’Afrique pharaonique et nous invite à découvrir de formidables hymnes et de puissantes prières élaborés par nos ancêtres pour rendre hommage à Amon-Râ ( Dieu ) et louer ses bienfaits.
Ces prières tirées des Textes Sacrés kamits ( Bible kamite ), ont été rédigées dès le IIIème millénaire avant l’ère chrétienne et sont par conséquent, les plus anciens Textes Sacrés de l’histoire humaine. Chose particulière, ils affirment déjà l’Unicité de Dieu ( appelé l’Éternel, le Créateur, le Maître de l’Univers… ) et la promesse de la vie éternelle réservée aux hommes vertueux.[page]
Ce sont donc les premières prières qui ont été entendues et exaucées par Dieu, après la création de l’homme et de la femme noire dans la Région des Grands lacs africains, car dans la tradition kamite, la femme n’est pas issue de la côte de l’homme mais est elle aussi, le fruit d’une création divine.
Ces hymnes évoquent encore la grande piété des Africains anciens, mais aussi dévoilent les véritables sources cachées des rédacteurs des Livres monothéistes actuels ( Judaïsme, Islam et Christianisme ).
Références bibliographiques :
[1] Amon-Râ posséde en réalité, disent nos ancêtres, une centaine de noms.
[2] Vous allez me dire comme le fait très bien le magazine mystificateur Sciences & Vie à propos de l’invention des mathématiques « les Égyptiens connaissaient avant l’heure les théorèmes de Thalès et de Pythagore » pour masquer le fait que les kamits sont les vrais inventeurs de ces théorèmes ?