Maire de la ville de St Anne en Martine, Garcin Malsa a un parcours de militant écologiste indépendantiste. Il a participé dans les années 70, à la création d’un groupe politique indépendantiste » Zanma « . Il fut ensuite avec Alfred Marie-Jeanne et bien d’autres, l’un des fondateurs du mouvement » La Parole au Peuple » devenu aujourd’hui le Mouvement Indépendantiste Martiniquais ( M.I.M ).
On le retrouve ensuite sur le front agricole avec la constitution d’un collectif d’occupation des terres. L’ A.S.S.A.U.M.A.P.A.R. ( Association Pour la Sauvegarde du Patrimoine Martiniquais ) dont il fut le co-fondateur avec Pierre Davidas, le propulse sur le devant de la scène politique.
En 1988, il gagne sa première bataille politique en remportant le siège de Conseiller Général dans le canton de Sainte-Anne. En 1989, il devient Maire de Sainte-Anne en battant le Maire sortant le divers droite André Champvert. En 1990, aux élections Régionales, il conduit la liste indépendantiste » L’Union Pour une Alternative Populaire » et gagne 2 sièges au Conseil Régional.
Garcin Malsa sera Conseiller Régional de 1990 à 1992. La même année, il publie un manifeste politique intitulé » La mutation Martinique « .
Le 11 septembre 1992, entouré de deux écrivains et intellectuels martiniquais, Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant, il crée le M.O.D.E.M.A.S. Mouvement des démocrates et écologistes pour une Martinique souveraine, un parti indépendantiste. Il nous livre ses impressions sur la situation actuelle, son parcours, ses ambitions pour la Martinique et son amour pour son peuple. Morceau choisi dans son ouvrage… ‘ Appel Pour mon pays, pour mon peuple, j’ai écrit ces réflexions qui constituent une contribution à la mise en forme d’un projet de société qui devra prendre en compte la situation de sauvegarde et les mutations qui s’opèrent chez nous et dans le monde. J’ose croire que d’autres suivront ma trace pour enrichir le projet à venir ;
car il y a de nombreuses compétences dans le peuple. Il suffit de créer les conditions pour les faire émerger et fructifier. Je pense que ces conditions seront créées avec l’approbation de l’article 74 qui nous ouvrira les voies à la responsabilité. J’invite donc les intellectuels, les artistes, les artisans, les travailleurs de la terre, les travailleurs de la mer, les travailleurs des centres scolaires, des centres hospitaliers, les jeunes et les personnes âgées à vaincre toutes les peurs distillées depuis des années par ceux qui refusent d’avancer vers le progrès et l’émancipation des Martiniquais.
Je les invite avec moi à emboiter le pas au Rassemblement Martiniquais pour le Changement en menant campagne pour faire triompher le Oui à l’article 74, à la Responsabilité dès le 17 janvier 2010, date retenue officiellement le président de la République française pour interroger les Martiniquais sur l’article 74 via la consultation référendaire. Sur un plan plus large… Il y a près de 20 ans que je publiais une réflexion intitulée « La Mutation Martinique » alors que j’étais élu Maire de Ste Anne depuis 3 ans et que je prenais la décision d’abandonner la fonction de Président de l’ASSAUPAMAR.[page]
Au contact des humbles gens et de mes amis écologistes, j’avais acquis une longue, précieuse et puissante expérience de terrain et l’écologie était devenue pour moi, une force incontournable qui m’avait donné une vision plus humaniste, plus ouverte sur l’ensemble de la Nature. Nous devions non seulement supporter la colère et l’agacement de la plupart des hommes politiques mais encore affronter la haine et l’impatience des promoteurs de tout acabit dont le seul objectif était le surprofit.
Rares étaient les Martiniquais qui ne nous marginalisaient pas, nous considérant comme des pestiférés, des empêcheurs de tourner en rond. Cependant, nous continuions inlassablement de dénoncer et de freiner les horreurs du productivisme incarnées dans la surconsommation, la bétonisation des terres et espaces littoraux, la déforestation, l’extinction des écosystèmes, l’utilisation abusives des pesticides, les pollutions diverses, etc…
C’était l’époque où les écologistes convaincus exposaient leur vie aux appétits féroces et à la haine des multinationales qui très souvent utilisaient des personnes des couches populaires pour mettre à exécution leur volonté.
C’est ainsi que fut assassiné Chico Mendez, ce remarquable écologiste sud-américain, pour avoir combattu les multinationales qui saccageaient la biodiversité amazonienne.
Aujourd’hui, une véritable transformation s’est opérée, l’écologie interpelle, elle devient vivace dans les esprits et transmissible comme l’a été et l’est toujours la Mutation. C’est l’œuvre de tous les écologistes de l’ASSAUPAMAR, ceux d’hier et d’aujourd’hui qui ont agi quelques fois au péril de leur vie pour faire triompher l’écologie. Toute la Martinique, au même titre que la planète, à défaut de s’écologiser immédiatement, est appelée à croire que tout évolue aujourd’hui au rythme de l’écologie. C’est cela l’écologitude que de développe dans mon livre « L’éclosion ou la passion du vivant ».
( Voir aussi le dernier ouvrage de Garcin Malsa » Lyannaj pour le changement » et la Biographie de Garcin Malsa sur wikipedia.fr : http://fr.wikipedia.org/wiki/Garcin_Malsa )