Ce que Cheikh Anta Diop nous révèle à propos du paradigme intellectuel.

 » Tant que nous analyserons le monde panafricain, passé, présent et futur, en restant prisonnier du paradigme occidental, nous ne connaîtrons pas l’exaltation de la liberté !!! « 

( Illustrastion de Kiwistargum ; www.kiwistargum.com ).

Alors qu’il se trouvait en compagnie de Cheikh Anta Diop dans un café à Paris, Théophile Obenga lui posa la question suivante :

 » Pourquoi, lorsque tu analyses un problème quelconque, tu vas toujours au fond du problème ? « [page]

Cheikh Anta Diop lui répondit que même si nous avons tous le même cerveau pour réfléchir et faire jaillir de nouvelles idées, il y a une chose qui va différencier les idées produites…  » Le paradigme intellectuel « .

Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga.

I) – Qu’est-ce que le paradigme intellectuel… ?

Le paradigme intellectuel concerne l’ensemble des règles, des idées, des valeurs culturelles et des méthodologies que l’on prend pour modèle ou pour guide, consciemment ou non, lorsque l’on analyse une problématique donnée.

Cet ensemble de règles résulte de l’influence culturelle et des valeurs d’une société donnée, qui vont guider les axes de notre réflexion.

Il est cependant impossible d’analyser un problème sans un cadre intellectuel. C’est ce que l’on appelle le paradigme intellectuel.

Le paradigme est façonné de :

• notre éducation[page]


• notre formation
• nos préjugés, parce qu’on juge avec nos préjugés
• nos valeurs, nos intentions, nos désirs
• notre conscience

Ainsi, le paradigme africaniste exclu les africains de l’histoire universelle et de la conscience occidentale. Il ne reste seulement que quelques aventuriers qui étudient l’Afrique pour se distraire.

Notre paradigme Kamit, lui, introduit l’Afrique dans le monde par la continuité historique. Mais pour le définir concrètement nous devons nous poser les questions suivantes :

– Quel paradigme employons-nous pour nous connaitre, nous expliquer, interpréter notre réalité africaine, qu’elle soit locale ou globale, spécifique ou générale ?

– Quels sont nos idées directrices ?

– Quels sont nos cadres intellectuels ?

– Quel assemblage d’idée constitue l’armature intellectuelle de notre recherche ?

Quelque chose doit entourer, limiter, borner, circonscrire notre démarche intellectuelle.

II) – Pourquoi Cheikh Anta Diop voit d’emblée le problème alors que, tous, nous hésitons, nous tâtonnons, etc… ?

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Pour Cheikh Anta Diop, il s’agit d’une affaire de paradigme, indépendamment des méthodes de travail.

A travers une analyse des termes utilisés dans l’exercice du pouvoir en occident depuis l’antiquité, le professeur Théophile Obenga nous donne un aperçu du paradigme occidentale

– L’ostracisme :

• En Grèce ancienne, procédure qu’une assemblée de citoyens utilisait pour bannir, expatrier pour 10 ans un homme politique dont on soupçonnait les ambitions politiques.

Aucun exil, aucun bannissement, aucune expulsion en Egypte pendant 35 siècles…

– Le bagne :

• Etablissement ou lieu où l’on envoie un prisonnier pour subir la peine des travaux forcés. Supprimé en 1938 en France et remplacé par la réclusion à perpétuité.

aucun travail forcé, aucune réclusion à perpétuité en Egypte pendant 35 siècles…

– Les galères :

• Peine de criminels condamnés à ramer sur les galères du roi. Depuis l’antiquité gréco-romaine jusqu’au XVIIIème siècle.

Aucune galere en Egypte pendant 35 siècles…

– La prison :

• Etablissement pénitentiaire où sont détenus les personnes condamnés à peine privative de liberté ou en instance de jugement.

Aucun pénitencier, aucun établissement public de détention, etc… Même pour le viol de la tombe d’un pharaon ! pas de lettre de cachet ou de cul de basse fosse en Egypte pendant 35 siècles…[page]

– La torture :

• Supplice physique que l’on fait subir à une femme ou à un homme pour en tirer des aveux.

Aucune torture en Egypte pendant 35 siècles…

– Le carcan :

• Collier de fer qui servait à attacher le criminel au poteau d’exposition.  » Carcan  » est un terme du latin médiéval qui signifie  » ce qui entrave la liberté, ce qui contraint, ce qui vous asservie « .

Aucun carcan, aucune exposition publique pour torturer en Egypte pendant 35 siècles…

– Le joug :

• Chez les romains, il s’agit d’un rite militaire qui consistait à faire passer les chefs et soldats de l’armée vaincue sous un javelot, une lance ( qui signifie donc  » joug  » ) en signe d’humiliation.

Aucun joug en Egypte pendant 35 siecles…

– Le gibet :

• La pendaison, la potence pour les condamnés à la pendaison. Le gibet de Montfaucon est resté tristement célèbre parce qu’on y brûlait les hérétiques ou le gibet du Christ.

Aucun gibet en Egypte pendant 35 siècles…

– La guillotine :

• Instrument de supplice qui tranche la tête du condamné par la chute d’un couperet glissant entre deux montants. Dispositif que l’on a utilisé sur le Roi de France, de droit divin. A Paris, la place de la guillotine, la place du sang est devenue la place de la Concorde, ce qui est significatif.

– La peine capitale :

• Abolit par François Mitterrand contre l’histoire de l’Europe et contre l’histoire de son propre pays. Il s’agit du seul acquis fondamental en matière d’exercice du pouvoir.[page]

III) – Autre aperçu du paradigme occidentale à travers le concept de l’homme…

Les droits de l’homme et du citoyen ont été déclarés pour reconnaitre la dignité humaine. Il s’agit d’un acte récent de la fin du XVIIIème siècle, réalisé difficilement, pour déclarer :

• le respect de la propriété
• le respect des opinions et des croyances religieuses
• la liberté de la presse, etc…

Ce sont des acquis fondamentaux. Avant c’était la barbarie. Mais cela a-t-il cependant permis aux femmes de jouir immédiatement du droit de vote ?

La déclaration universelle des droits de l’homme a été faite par l’ONU en 1948.

La convention européenne des droits de l’homme a été faite en 1950.

Quelle conception de l’être humain doit-on avoir pour faire ces choses horribles qui ont duré des
siècles ?

IV) – En occident, il n’y a pas de définition précise, correcte de ce que l’on appelle  » être humain « …

Il n’y a pas de vision cosmothéologique de l’être humain.

Être humain :

 » Être  » signifie simplement  » debout « . L’être s’oppose à l’objet. L’objet, c’est ce qui est  » objectum « , jeté devant soi. Ce qui est concret, perceptible par la vue, par le toucher. Être vient du latin stare. Un être a la vie parce qu’il se tient debout. Mais il n’y a pas que les hommes qui se tiennent debout. Les animaux sont également debout. C’est pourquoi on ajoute  » humain « .  » Être humain  » n’est donc pas une tautologie !

Individu :

Ce qui est indivisible. « Je suis, moi, de l’espèce animale issu d’une cellule unique, je suis un exemplaire, je suis indissociable avec moi-même, je suis indivisible ». Mais les animaux et les spécimens végétaux sont aussi indissociables avec eux-mêmes. Ce sont des individus. Les biologistes le savent très bien et les considèrent comme tels dans leurs études.[page]

Homme :

Au moyen-âge, s’écrivait  » home « , avec un seul  » m « .  » On  » vient du latin homo, hominis, c’est-à-dire homme. Le pronom indéfinit  » on  » signifie bien  » homme « . L’homme est seulement un animal de l’ordre des primates appartenant au règne animal qui possède :

– l’intelligence
– la stature verticale
– la bipédie
– un cerveau volumineux et complexe
– le langage articulé
– des mains

L’homme est considéré par rapport à son espèce, sinon on n’aurait pas dit  » on « .

Personne :

Du latin persona qui est est un masque de théatre. C’est-à-dire que nous sommes des masques, mais ce qu’il y a en-dessous on ne sait pas…

V) – La définition de l’être humain n’est pas claire, voilà pourquoi on a dit  » les droits de l’homme et du citoyen « …

L’homme est constitué à la fois du corps ( partie matérielle de l’être humain ) mais aussi de l’âme et de l’esprit.

L’âme :

Du latin anima signifiant  » air, souffle « . L’âme est un principe de vie. Mais cette définition est également insuffisante car les animaux ont également la vie. L’âme est donc un principe de vie et de pensé… à supposer que les animaux ne pensent pas !

L’esprit :

Du latin spiritus signifiant  » souffle, respiration  » et  » souffle divin, inspiration, âme « . C’est un principe, une proposition simplement admise, une décision intellectuelle que rien n’autorise. C’est-à-dire qu’il s’agit d’une vue de l’esprit, d’une utopie, d’une idée chimérique.[page]

VI) – Conclusion…

L’être humain, l’individu, l’homme, le  » on « , etc… il n’y a rien de divin dans ces notions. Le pouvoir peut donc faire de l’être humain un esclave, un cerf, un objet économique, etc… On peut exercer sur lui une force sans limite.

VII) – A titre de comparaison…

Le berceau septentrional met l’homme, l’être humain au centre de sa société, d’où les réactions animales.

Le berceau méridional met le divin au centre de sa société. Le droit est tenu par une déesse… Maat, d’où l’impossibilité d’envoyer quelqu’un au gibet. Ça serait mettre dieu au gibet ! Sans l’héritage juif, l’occident n’aurait pas de religion.[page]

Lorsqu’ils ont adopté la bible, l’Eglise a commencé par un large bain de sang parce que le peuple n’en voulait pas.

Si on leur enlève le logos grec et l’héritage judéo-chrétien ( la raison et l’introduction du divin dans la société ), il ne leur reste plus rien.

Voilà pourquoi ils n’en veulent pas et font toujours la séparation du profane et du sacré, de l’état et de l’église.

VIII) – A l’époque de l’Afrique pharaonique…

Le terme utilisé pour dire  » corps  » désigne le corps physique mais veut dire également  » génération « .

Ton corps ne t’appartient pas, il sert d’intermédiaire entre ceux qui étaient là avant et ceux qui viendront après.

Les Kamits ont une grande variété d’entités : Ka, Ba, Akh, l’ombre, etc… même le destin stellaire de lumière.

Ce qui est bien différent du  » souffle « .[page]

Le Pharaon n’est pas un homme avec un mandat divin, mais un dieu avec un mandat terrestre. Il est élu par Dieu, ce qui fait de lui un roi divin, non pas sacré. Ainsi, lors des cérémonies de couronnement de Pharaon, les participants étaient uniquement les dieux ( aucun être humain ).

IX) – Conclusion d’AfricaMaat.

Il ne s’agissait là que d’une simple prise de notes au cours de l’exposé introductif à la conférence du professeur Obenga intitulé  » Pharaons d’Egypte : Idéologie et Pouvoir « .

Certains d’entre les lecteurs seront tentés d’objecter que cette article procède d’un raisonnement simpliste, révisionniste et manichéen… d’un côté les blancs seraient les vrais barbares et de l’autre les noirs les vrais civilisés.

Ces lecteurs-trop-empressés-dans-leurs-déductions sont restés trop longtemps enfermés dans le paradigme occidental ( décrit précédemment mais très brièvement ) qui stigmatise toute altérité par le truchement d’une logique binaire. Si moi je suis le bien, donc l’autre est le mal absolu. Si je suis blanc, donc l’autre est noir, etc…

C’est dans cette logique que le blanc à peau noir devient possible ! Cette article n’entre pas dans cette dichotomie.

Il s’agit simplement de pointer du doigt le paradigme occidental comme moteur de la falsification de l’histoire.[page]

Voici comment Cheikh Anta Diop introduit le problème du paradigme occidentale dans son ouvrage  » Nations Nègres et Culture, De l’antiquité nègre égyptienne au problèmes culturels de l’Afrique noire d’aujourd’hui  » :

S’il faut en croire les ouvrages occidentaux, c’est en vain que l’on chercherait, jusqu’au cœur de la forêt tropical, une seule civilisation qui (…) serait l’œuvre de Nègres

Pour cerner correctement le paradigme occidental, qui rappelons-le ne dépend ni de la pigmentation du sujet, ni de son aire géographique, il faut le comprendre comme un système clos se suffisant à lui-même. Il se présente avec les caractéristiques suivantes ( cf. cours de Sciences et Techniques de l’Afrique ancienne et moderne par Mbelek ) :

Pour les besoins de la cause, l’escroquerie intellectuelle est une pratique admise.

La première et la plus éhontée des escroqueries intellectuelles étant le miracle grec.

La production scientifique et technique est utilisée comme un support idéologique a une classification hiérarchique des races humaines.

Cette classification repose sur deux hypothèses implicites :

premièrement, la classification de chaque race est rendue par sa production scientifique et technique, et deuxièmement, étant donné la qualité et la quantité de la production européenne, celle-ci est classée au premier rang de toutes les races du monde.

le passé est perçu au vu de la situation présente.

Le niveaux de vie actuel est suffisant pour conclure sur les antécédents d’un peuple.

On admet qu’il existe des peuples majeurs civilisés de longue histoire et d’autres mineurs anhistorique.

Les peuples majeurs, ayant su se prendre en charge, ont la lourde responsabilité de prendre les peuples mineurs sous tutelle et leur garantir leur évolution dans le monde civilisé.

L’Afrique noire n’est pas reconnue comme un foyer culturel qui a pu produire sciences ou techniques.[page]

Les sciences et les techniques apparus en Afrique sont l’œuvres de peuplades blanches dont on ne se soucie pas de justifier l’installation dans ces contrées et qui disparaissent comme en un rêve pour laisser au nègre le soin de perpétuer les sciences et les techniques qu’ils auraient inventé. Les sciences et les techniques sont antinomiques avec l’Afrique.

 » Ces 5 axiomes du paradigme occidental permettent de retrouver toutes les idées produites et à produire par lui. « 

Ainsi, cet article tente de mettre en lumière la chose suivante… Imaginons le cerveau d’un jeune enfant comme étant un jardin, le paradigme intellectuel sera le terreau et les engrais que l’on va utiliser pour nourrir cette parcelle de terrain vierge. Il sera composé de :

– la somme de toutes les expériences du peuple auquel appartient l’individu. L’esclavage faisant partie des expériences des sociétés occidentales bien avant les traites négrières, le terrain psychologique était déjà bien préparé à la traite négrière proprement dite. Il ne restait plus qu’à trouver une garantie morale qui fut apporté par l’Eglise catholique, apostolique et romaine.
La traite orientale arabe et la traite atlantique européenne ont arraché à l’Afrique plus de 600 millions de ses fils. On se pose la question de savoir s’il doit y avoir réparation et on en profite pour en tirer des bénéfices pendant que les esprits sont distraits ( par des comédies musicales par exemple ).

– les préjugés de la société à laquelle appartient l’individu. On a chargé le Nègre et sa couleur, le noir, de tous les maux de la société pour, d’une part, justifier le sort du Nègre à ses propres yeux, et d’autre part, soulager sa propre conscience en ne reconnaissant pas son semblable dans le Nègre.

– L’éducation. Nous n’aurons jamais de cesse de le répéter, il n’y a qu’un seul homme. Pas deux, ni trois ou plus. Sinon, ça ne serait pas des hommes. Le noir, le blanc et le jaune présentent rigoureusement la même anatomie et également les mêmes capacités mentales ( n’en déplaise à certains ). La différence provient de l’éducation.

Le système éducatif occidental repose sur une axe fondamental :

– L’inexistence décrétée de l’apport des civilisations extra-européennes à l’histoire de l’humanité
( blanche ). Ce qui donne  » Nos ancêtre les gaulois  » dans les colonies…

– Les valeurs, les désirs, etc… bref tout ce qui a été définit dans l’exposé introductif du Professeur Obenga.[page]

Quelle que soit l’origine et la couleur de l’individu ( Blanc, Noir, Jaune ou même Vert ) pourvu que ses idées aient germée dans un tel jardin, il n’y aura pas lieu de s’étonner de la moindre de ses conclusions sur un quelconque sujet concernant l’Afrique noire, même avec les meilleures intentions et la plus grande sincérité. Ce jardin est un véritable dépotoir pour l’Afrique.

C’est le lieu également d’appuyer Aimé Césaire et Rosa Amélia Plumelle-Uribe pour insister sur le fait qu’Hitler n’est pas tombé du ciel ! ( comme la cannette de Coca-Cola dans le film  » Les dieux sont tombés sur la tête  » ).

Hitler a grandi dans ce même jardin avec les autres enfants et est le fruit du siècle des  » lumières « .
Enfin, lors de son exposé introductif, le Professeur Obenga a dit :

 » un Noir ne connait pas forcément la vérité sur l’Afrique » et lors de son passage à Paris durant l’été 2003, le Professeur Molefi Asante a dit :  » You are not African because You are born in Africa, but You are African because You trust in Africa. You are African in your heart and soul « .

On peut comprendre 2 choses :

– Les savants occidentaux de bonne foi ( Le Comte de Volney, Champollion Le jeune, Lepsius, etc… ) ont su dépasser le paradigme occidentale devant la matérialité des faits auxquels ils ont fait face pour confirmer l’origine négro-africaine des égyptiens anciens. Pour les grecs et les romains ayant étudié en Egypte ancienne ( Hérodote d’halicarnasse, Aristote, Diodore de sicile, etc… ) la question ne se posait même pas puisque dans leur paradigme l’Egypte bénéficiait d’une position privilégiée.

– Il existe des  » Oncles Tom  » qui aujourd’hui vendent l’Afrique parce qu’ils ont adopté le paradigme occidental. Soit parce qu’ils ont été éduqué par les missionnaires sur le sol africain, soit parce qu’ils ont été formés depuis l’enfance en occident. C’est ici que les paroles de Cheikh Anta Diop prennent tout leur sens :

–  » Encroûter l’âme nationale d’un peuple dans un passé pittoresque et inoffensif parce que suffisamment falsifié est un procédé classique de domination. Mais si l’on veut aller plus loin, si l’on veut effacer un peuple pour prendre sa place dans quelques décades, il faut arriver à désintégrer sa société, c’est-à-dire amener l’élite ( ou ceux que la masse considère comme y appartenant ) à participer d’une façon criminelle ou innocente à la désintégration de la société, à la pulvérisation de la partie vivante du passé, à laisser périr les valeurs fondamentales ( Histoire, langues, etc… ) qui constituaient le ciment de la société.[page]

On comprend alors pourquoi tant de sœurs et frères reste prisonniers du paradigme occidental.

Absolument rien est fait pour qu’il puissent agir un jour dans le sens des intérêts de l’Afrique. C’est même tout le contraire.

La Renaissance Africaine ne pourra être réalisée que par les africains eux-mêmes selon leur propre paradigme intellectuel.

Il s’agit donc pour nous de suivre modestement le chemin qui mène à nos ancêtre les plus lointains. L’Afrique, théâtre des premiers moments et des premières expériences humaines, a relevé bien d’autres défis.

Abdoulaye Camara