( Ruines du château fort de Buhen ( Soudan vers 2000 av JC )
L’antériorité de la royauté en Basse Nubie ( en Soudan ) ainsi que son lien et rôle capital dans la genèse de la civilisation égyptienne est encore un coup de boutoir supplémentaire pour la
« Suprématie Blanche » ( White Supremacy ) qui avait inventé des origines » fumeuses » et extra-africaines à la Civilisation égyptienne : Un véritable vol historique, un hold-up commis par des mythomanes racistes.
Le comble de cette histoire c’est que les nègres d’Afrique furent aussi les fondateurs des premières grandes civilisations en Asie ( Sumer, Elam, Indus ), en Europe ( Grèce ), en Amérique ( Olmèque )…
Pour de nombreuses raisons ( voir les nombreux articles sur notre site ), ces théories racistes ont été radicalement et définitivement atomisées par les recherches scientifiques ( dans tous les domaines du savoir : Egyptologie, Histoire, Archéologie, ADN, Textes grecs et latins, Textes sémites : Hébreux et Arabes, etc ; du façon générale les Sciences exactes et les Sciences humaines ont été sollicitées… ).[page]
Cet article est qu’une preuve parmi tant d’autres prouvant les Origines nègres des égyptiens anciens. Mieux : cet article à lui seul est suffisant pour faire la preuve ! En effet, c’est grâce aux datations qu’on a pu se rendre compte que l’origine de la civilisation égyptienne se situe en Basse Nubie :
– d’une part, en étudiant les figures gravées sur l’encensoir découvert à Qustul, dans une tombe du cimetière L appartenant à la population dite du groupe A de Nubie, lui-même daté de la seconde moitié du 4e millénaire, vers 3200 BC ; le chercheur américain Bruce Williams y reconnut la longue couronne blanche de la Haute-Egypte, le dieu faucon Horus, la façade d’un palais rappelant celle du domaine funéraire de Djoser [1].
L’Encensoir mis au jour dans le Cimetière de Qustul, témoignant de l’existence en Nubie, dès la fin du 4ème millénaire, d’un État unifié, possèdant tous les attributs d’une civilisation : un gouvernement, un pharaon, des fonctionnaires, une religion officielle, une écriture et des monuments.
– d’autre part, en déterminant l’âge de la ville préhistorique découverte dans la région de Nabta ( à l’ouest d’Abou Simbel, vers 9 000 avant J. C ). Certes les Egyptiens anciens eux-mêmes disaient qu’ils étaient originaires du sud. Le Sud de Kémèt était appelé » Terre du Dieu » et les habitants
» regardaient » vers le Sud qui avait préséance sur le Nord. Mais aujourd’hui, nous en avons la preuve matérielle et certaine [2].
( Encensoir mis au jour dans le Cimetière de Qustul )
Civilisations anciennes de la Nubie :
– ‘ Groupe A ‘ de -3800 à -2700,
– ‘ Groupe C ‘ de -2240 à -2100,
– Kerma : de -1730 à -1580,
– Napata : de -900 à -600,
– Méroé : de -500 à 400 après Jésus-Chris[page]
De même, les civilisations anciennes de la Nubie ont été reconnues, à partir de l’archéologie et des datations, en liaison avec les documents égyptiens. Il est à noter que les datations par le radiocarbone d’échantillons archéologiques tendent à vieillir certaines phases de la civilisation égyptienne.
Tel est par exemple le cas de l’Ancien Empire égyptien qui débute avec la IIIème dynastie marquée en particulier par le règne du pharaon Djoser et le savant divinisé Imhotep, et qu’il faudrait repousser de 300 à 400 ans dans le passé [3] et donc placer vers 3000 avant J. C.
( Pharaon Den, d’origine nubienne, fracassant la tête d’un ennemi. Ce Pharaon fait partie des premiers fameux Shemsou-Hor ‘ Suivants d’Horus ‘ ).
Entre 2050 et 1750 environ, Kémèt ( Egypte ) le puissant voisin du Nord au » Moyen-Empire » égyptien, établira pour se protéger de ses voisins sudistes de puissantes forteresses, renforçant la barrière naturelle constituée par la deuxième cataracte. Aux alentours de 1500 avant notre ère, les rois de Kerma étendent leur contrôle jusqu’à la Basse Egypte et prennent possession des forteresses frontalières.
L’ensemble de ces nouveaux éléments, qui d’une manière générale montrent que les faits de civilisation relatifs à la Nubie et à l’Egypte ancienne doivent être reculés dans le temps, invitent à réviser en profondeur la chronologie et l’image habituellement proposée de la genèse des civilisations nilotiques ainsi qu’ à évacuer toute synchronisation arbitraire entre la chronologie du Bassin du Nil et celle de la Mésopotamie [4].[page]
Ce sont autant de confirmations de la pertinence scientifique des travaux de Cheikh Anta Diop et de ses continuateurs.
( La Reine Néfertari, à droite, Grande épouse royale de Ramsès II, rend hommage en prière à la Déesse nubienne Anouket, à gauche, sur son Trône – Temple d’Abou Simbel. )
Récapitulatif : les africains ont accédé à la civilisation vers 4236 avant J.C pour l’invention du calendrier ( au soudan ) que nous utilisons encore actuellement, les Mésopotamiens en 2600 avant JC, les indous vers 2300 avant J.C, les Asiatiques vers 1800 avant J.C pour la chine, les Européens vers 500 avant J.C.[page]
Il est évident que c’est la civilisation egypto-soudanaise qui a donné naissance à toutes les autres civilisations, prenons par exemple le cas de la Mésopotamie :
Les fouilles réalisées en Mésopotamie ont confirmé que ses premiers habitants sédentaires étaient africains. En effet, les rois les plus anciens exhumés en Elam sont noirs. Le résultat des fouilles réalisées sur le terrain par le professeur Dieulafoy l’atteste clairement :
» Seuls, les puissants personnages avaient le droit de porter de hautes cannes et des bracelets ; seul le gouverneur d’une place de guerre pouvait en faire broder l’image sur sa tunique. Or, le propriétaire de la canne, le maître de la citadelle est noir : il y a donc de grandes possibilités pour que l’Elam ait été l’apanage d’une dynastie noire et si l’on s’en réfère même aux caractères de la figure déjà trouvé, d’une dynastie Ethiopienne. Serait-on en présence de l’un de ces Ethiopiens du Levant dont parle Homère . Les Nakhuntas étaient-ils les descendants d’une famille princière apparentés aux races noires qui régnèrent au sud de l’Egypte « .
Le professeur Lenormant dans son ouvrage » Les Phéniciens « , confirme que les premiers habitants de cette région appelé » les Adites » dans la tradition arabe étaient d’origine koushite ( Ethiopie ). L’historien arabe Mas Udi dans son ouvrage historique » Les prairies d’or « , ne le contredira pas. Sur le même sujet, le professeur G. Contenau ajoute que :
» Le Susien, notamment, produit probable de quelques métissage de Koushite ( Koush = l’Ethiopie ) et de nègre avec son nez relativement plat, ses narines dilatées, ses pommettes saillantes, ses lèvres épaisses, est un type de race bien observé et bien répandue «
( cf le Manuel d’archéologie orientale ).
Un poème d’Elam appuie ces faits ( Cf. l’art en Mésopotamie, Ed. Cahier d’art, Lamentation au Dieu
Enlil ) :
Père Enlil, Seigneur des pays, Père Enlil, Seigneur à la parole fidèle, Père Enlil, Pasteur des têtes noires.
Enfin, comme le souligne par deux fois Diodore de Sicile ( Livre I ) , les Chaldéens de Mésopotamie étaient aussi des noirs originaires d’Egypte :
» De très nombreuses colonies ont été disséminées depuis l’Egypte dans le monde entier. De fait à Babylone, Bélos qui est tenu pour fils de Poséidon et de Libye, mena des colons ( Egyptiens ) ; installé au bord de l’Euphrate, il y institua les prêtres qu’il exempta de taxes et déchargea de tout service public, tout comme ceux d’Egypte ;
ce sont ceux que les Babyloniens appellent Chaldéens. Ils s’occupaient d’observer les astres à l’instar des prêtres et physiciens d’Egypte et aussi de leurs astrologues. Ils disent ( les Egyptiens ) même que les Chaldéens de Babylone, colons, à l’origine des Egyptiens, ne sont renommés en astrologie que pour avoir suivi l’enseignement des prêtres Egyptiens « .[page]
Dans son ouvrage consacré à la Chaldée ( coll. Univers ), le professeur Hoefer note à ce sujet :
» Suivant les Egyptiens, dans Diodore, les Chaldéens étaient une colonie de leurs prêtes que Bélus avait transportés sur l’Euphrate et avait organisés sur le modèle de la caste mère et cette colonie continue de cultiver la connaissance des étoiles qu’elle avait apportée de sa patrie « .
C’est ainsi que Chaldéens donna la racine du mot grec qui signifie astrologue.
Selon Diodore de Sicile, les palais même de Persépolis, de Suse et de plusieurs autres villes, furent construits par des ouvriers et architectes noirs originaires d’Egypte ( Cf Livre I, section 2 ) enlevés de force par Cambyse après avoir détruit l’Egypte. D’après Strabon, Suse même fut fondé par un africain du nom de Tithon, roi d’Ethiopie ( Cf Livre XV ).
Mots clés : civilisation, kerma, Méroé, Napata, nubiens, nubie, soudan, pré-kerma, origine civilisation egyptienne, histoire soudan, Mesopotamie.
( Pharaon Narmer d’origine nubienne ; Shemsou-Hor = ‘ Suivants d’Horus ‘ )[page]
Bibliographie…
1. Bruce Williams, » Excavations between Abu Simbel and the Sudan frontier, part I – The A-group royal cemetery at Qustul : Cemetery L « , University of Chicago, Oriental Institute Nubian Expedition, Vol. III, Chicago, 1986. Voir aussi ANKH, n° 6/7, 1997-1998.
2. Bulletin d’Information Archéologique ( BIA ) dans son n° 5 couvrant la période janvier – juin 1992.
3. Herbert Haas et al., ‘ Radiocarbon Chronology and the Historical Calendar ‘, in Egypt, Chronologies in the Near East, Aurenche O., Evin J. and Hours F. eds. BAR International Series, 1987, pp. 585-598. Voir aussi, Brunet Albert, Actualité : ‘ Le pied du pharaon Djéser va-t-il changer l’histoire de la IIIe dynastie ‘, in Archéologia n°323, mai 1996, p. 5 ‘ (…) ou alors, la chronologie de la IIIe dynastie doit être repoussée dans le passé de trois à quatre siècles, ce que d’autres résultats récents tendent à accréditer. C’est l’opinion du groupe de chercheurs – Eugen Strouhal, M. F. Gabalah, G. Bonanai, W. Woelfi, A. Nemeckova et S. Saunders – qui communiquèrent leurs conclusions à Cambridge, lors du VIIe congrès international des Egyptologues, en septembre dernier. ‘
4. Fekri A. Hassan, Steven W. Robinson, ‘ High precision radiocarbon chronometry of ancient Egypt, and comparisons with Nubia, Palestine and Mesopotamie ‘, in Antiquity, 61, pp. 119-135, 1987 ; Andrew R. Millard and Toby A.H. Wilkinson, ‘ Comment on ‘AMS Radiocarbon Dates from the Predynastic Egyptian Cemetery, N700, at Naga-ed-Dêr’ by S. H. Savage ‘, in Journal of Archaeological Science, 26, 1999, pp. 339-241.