La lutte pour les Droits Civiques revisitée aux U.S.A.

Quasiment dès leur arrivée aux Etats-Unis, les Noirs ont dû se battre pour leur liberté, et ce besoin de liberté les a conduits à être le seul groupe non blanc du pays à participer à toutes les guerres menées par l’Amérique dans le monde.

Ils ont cru qu’en luttant pour les principes démocratiques que l’Amérique prétend défendre, ils recevraient et jouiraient des mêmes droits accordés à tous les autres groupes américains puisque les immigrés arrivant sur le territoire américain étaient accueillis à bras ouverts.

Mais le Noir a systématiquement été exclu de la société américaine ainsi que sa femme luttant à ses côtés.

I) Au debut :

La lutte des Noirs a déclenché d’autres luttes.

Inspirées par les Noirs, les femmes blanches ont cherché à se libérer de l’oppression qu’elles subissaient et créèrent le mouvement féministe.

Les femmes noires voulurent se battre à leurs côtés mais en furent exclues à cause du racisme qui sévissait.

Le leader du mouvement féministe à cette époque avait d’ailleurs dit :

« C’est mieux pour la femme noire d’être l’esclave d’un homme blanc éduqué, que d’être l’esclave d’un homme noir ignorant et sans éducation ».

Cette phrase montre clairement que tout en cherchant à se libérer de son oppression, la femme blanche a justifié l’oppression de la femme noire. Leur politique raciste fut vivement critiquée par des activistes de l’époque comme Sojourner Truth ( 1797-1833 ).

Née esclave à New York ( une des villes du nord qui pratiqua également l’esclavage ), elle fut affranchie en 1827.

Sojourner Truth s’est choisi elle-même ce nom parce qu’il indique clairement qu’elle allait voyager en prônant la vérité.

Et c’est exactement ce qu’elle fit.[page]

Dès sa libération, elle devint une anti-esclavagiste acharnée. Elle lutta pour la réforme du système d’incarcération, contre la peine de mort et pour les droits des femmes Elle gagna son procès contre des[page]

gens qui avaient remis son plus jeune fils en esclavage. Elle était grande de taille et était une très grande oratrice.

Lorsqu’elle prenait la parole tout le monde se taisait. Un jour lors d’un meeting, un pasteur osa dire qu’on ne devait pas accorder le droit de vote aux femmes parce qu’elles étaient des êtres faibles.

En réponse, Sojourner Truth écrivit un poème intitulé « Ain’t I a woman » ( Et moi, ne suis-je pas une femme, moi aussi ) où elle démontra que la femme noire travaillait aussi dur que l’homme et qu’elle souffrait d’une double discrimination puisque si elle avait été blanche, elle aurait été protégée.

Pendant la période de Jim Crow ( 1880-1920 ) nous eûmes une autre militante intransigeante qui se prénommait Ida B. Wells Barnett ( 1862-1931 ). Cette femme qui était éditrice et journaliste, utilisa son journal pour monter une campagne vigoureuse contre les lynchages du sud des Etats-Unis.

Après l’abolition de l’esclavage, les Noirs mirent à profit une courte période nommée la période de Reconstruction ( 1867-1877 ) où ils firent d’importants progrès.

Ils créèrent leur propres écoles, leurs églises, leurs institutions et élirent leurs propres représentants.

Mais les racistes revinrent vite à la charge pour réintroduire les codes noirs et toute la brutalité de l’esclavage que l’on appela la période de Jim Crow.

En 1892, trois hommes d’affaires noirs furent lynchés et Ida B. Wells rédigea deux articles controversés sur le sujet. Dans l’un d’eux, elle écrivit que les Noirs devaient quitter la ville pour aller s’installer à Oklahoma et boycotter les transports en commun.[page]

En fait, bien avant Rosa Parks, Bell Ida Wells Barnett avait refusé de s’asseoir dans la section noire d’un train. Mais traduite en justice par le réseau ferroviaire américain, elle perdit son procès et dû payer des dédommagements. C’est ce type d’injustice qui la poussa à être également une grande battante de la cause noire.

Le deuxième article suggérait que dans les relations interraciales entre l’homme noir et la femme blanche, c’était la femme blanche qui initiait la relation. Le prenant comme un affront, les Blancs saccagèrent son agence de presse et Ida B. Wells fut contrainte de s’enfuir vers le nord où elle continua sa campagne contre eux.

Elle partit même à l’étranger pour faire connaître au monde ce que subissaient les Noirs dans le sud et afin que les pays visités puissent faire pression sur le gouvernement américain pour en finir avec le lynchage et la ségrégation raciale.

Grâce à cette femme, on connaît aujourd’hui tous ceux qui furent lynchés à cette époque parce qu’elle les avait répertoriés dans un livre intitulé The Red Book ( le livre rouge ). Ida B Wells a énormément lutté[page]

pour l’abolition de la ségrégation raciale mais ses efforts sont peu connus de nos jours parce qu’elle était d’une part noire et d’autre part c’était une femme.

II) La lutte s’intensifie :

Après la deuxième guerre mondiale, un nouveau militantisme aux Etats-Unis va naître et c’est ce qui va déclencher le mouvement qu’on appelle aujourd’hui le mouvement pour les droits civiques. Au début du mouvement, les Noirs luttaient par voie judiciaire et intentaient beaucoup de procès ( Ida B Wells, etc… )
En 1954, la cour suprême va prendre une décision importante appelée  » Brown v Board of Education  » disant que séparer les enfants à l’école c’était de la discrimination.

A partir de ce moment-là, le mouvement va changer sa stratégie. Les activistes vont se confronter directement aux racistes afin de pouvoir mettre en application les décisions de la cour suprême. Ils vont faire des sit-in ( des groupes d’activistes occupent les endroits publics, piscines, restaurants etc, réservés aux Blancs ), des « freedom rides » ( des Noirs prennent des bus qui relient les villes entre eux, s’assoient n’importe où et regardent si la loi est respectée ) et des boycotts.

Nous connaissons tous Rosa Parks ( 1913-2005 ), celle qui déclencha le plus grand boycott, le
« Montgomery Bus Boycott » en 1954, qui dura 382 jours et qui fit connaître au monde la condition des Noirs aux Etats-Unis. Ce qu’on ne dit jamais sur Rosa Parks, c’est qu’elle n’était pas une passagère ordinaire. Elle était une militante farouche qui luttait depuis longtemps dans le N.A.A.C.P. ( organisation luttant pour les droits civiques ) et Rosa Parks était la secrétaire de cette association. Donc Rosa Parks est loin de l’image de cette pauvre femme noire fatiguée qui un jour sur un coup de tête refusa de se lever pour donner sa place à un Blanc. Loin de là.

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Une autre dame exceptionnelle durant cette période, c’est Fannie Lou Hamer ( 1917-1977 ).

C’était une femme de la campagne, une paysanne qui avait passé toute sa vie au champ. Elle se demandait pourquoi les Noirs travaillaient si dur et restaient si pauvres. Arrivée à la quarantaine, elle assista un jour à un meeting donné par le S.N.C.C. ( une autre organisation qui luttait pour les droits civiques ) dans une église près de chez elle. Cette rencontre va changer sa vie et la décider à aller voter. Les racistes du sud posaient énormément d’obstacles aux Noirs pour les empêcher de voter et bien sûr son action va déclencher leur colère. Elle perdit son travail et subit des violences.

Cependant ça ne l’empêcha pas de devenir la secrétaire de cette organisation où elle obtint la responsabilité d’organiser et d’encourager les Noirs à voter. Une fois, en prison, elle fut tellement battue qu’elle perdit un œil mais malgré cet acharnement violent et les problèmes de santé dus aux maltraitances subies, jusqu’à sa mort, elle n’abandonna jamais la lutte pour la libération de son peuple.

Fannie Lou Hamer était une femme courageuse, exceptionnelle, une vraie héroïne pour notre peuple.

On ne peut pas oublier non plus le très grand rôle de l’église « noire », des organisations noires et des jeunes étudiants qui ont participé au mouvement ainsi que la participation du grand nombre de gens ordinaires que ce soit en contribuant financièrement ou en aidant lors de manifestations ou ceux qui ont coordonné les activités.[page]

Ces milliers d’activistes, au péril de leur vie, se sont sacrifiés pour mettre fin au système d’apartheid aux Etats-Unis.

III) Le prix :

Nous avons payé un lourd tribut. Comment peut-on oublier la mort atroce d’Emmett Till un garçon de 14 ans ( août 1954 ) qui était allé passer ses vacances dans le sud et qui fut kidnappé, torturé et assassiné parce qu’il avait simplement sifflé une femme blanche. Sa mère a laissé le cercueil ouvert le jour de son enterrement pour que la communauté noire puisse voir ce que Rosa Amélie Uribe appelle « la férocité blanche ».

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Ou la mort de Medgar Evers ( Juin 1963 ), vice secrétaire de la N.A.A.C.P. assassiné près de sa maison.

Ou encore la mort de quatre jeunes filles ( septembre 1963 ), tuées dans une église noire par l’explosion d’une bombe jetée par des racistes.

Nous devons faire en sorte que nos enfants connaissent beaucoup plus facilement les noms de ces femmes et hommes ( nos héros ) plutôt que celui de Tom Cruise, Britney Spears ou bien Johnny Hallyday ou Jennifer…

Avec le passage de la « Civil Rights Act » de 1964 ( la loi des droits civiques ) et le « Voting rights Act » de 1965 ( le droit de vote ), la ségrégation légale et le manque de représentation des Noirs aux instances du pouvoir a pris fin. Il aura fallu près de 100 ans de résistance, de terreur, de discrimination pour qu’enfin les Noirs reçoivent ce qu’on leur avait promis à la fin de la guerre civile.[page]

Le bilan :

Quel a été le bilan de cette période ?
C’est un bilan décevant. Les gains obtenus ont été de courte durée. Les Noirs n’ont obtenu ni leur liberté, ni une grande amélioration de leur situation économique, à cause de l’obstination du Blanc à maintenir le statu quo et à cause de la naïveté du Noir.

Analysons de près les trois points suivants…

a) L’égalité :

La communauté blanche surtout la classe dirigeante américaine n’est pas prête à vivre en paix et en harmonie avec les africains américains. Elle continue à résister et à mettre des obstacles pour empêcher une vraie égalité entre les gens. Prenons le cas des quotas ( Affirmative Action ) qui a été mis en place pour corriger des inégalités créées par des siècles d’injustice où il y avait une préférence raciale en faveur de l’homme blanc.

Tandis qu’au départ « Affirmative Action » ne concernait que les Noirs, l’homme blanc a stratégiquement élargi le système à toutes les minorités ( les femmes, les homosexuels, etc ).

Souvenez vous que c’est le Noir seul qui a travaillé gratuitement pendant 400 ans, les autres minorités ne l’ont pas fait, donc en mettant toutes les minorités sur un pied d’égalité, il a complètement minimisé les véritables plaintes de la communauté noire, et ainsi a discrédité le système.

Paradoxalement, le noir américain n’a pas vraiment profité du système de quotas. C’est surtout les femmes et les Asiatiques qui en ont profité car le Blanc préfère plus les embaucher que les Noirs pour ne pas avoir à traiter le Noir comme son égal. Le pire c’est qu’aujourd’hui c’est l’homme blanc lui même qui accuse le noir de racisme contre lui ( reverse racism )… Très Machiavélique.

b) La redistribution de la richesse :

En mettant en avant les intérêts de la femme, l’homme blanc sait qu’il met en avant ses propres intérêts puisque la femme est sa sœur, sa fille, son épouse et ainsi il s’assure que la richesse reste dans la communauté blanche, puisqu’il n’a aucunement l’intention de la partager avec le Noir.

Depuis l’esclavage, les pays occidentaux ont toujours comploté pour empêcher le Noir de contrôler les moyens de production et les ressources de peur qu’il ait une quelconque richesse.[page]

Le Noir n’a qu’à travailler, enrichir les autres et consommer. Par conséquent, rien n’est fait pour favoriser le développement économique de la communauté noire dans le monde. Tout est fait pour l’étrangler. Par exemple, les africains américains dépensent des milliards de dollars chaque mois dans les banques, les assurances et les entreprises contrôlées par les Blancs, mais l’argent récolté ne revient jamais dans leur communauté.

L’argent des Noirs est investi à la bourse, dans les grandes entreprises multinationales qui ne profitent qu’à la communauté blanche créant ainsi des emplois dans leur communauté et augmentant leur puissance économique.

Pire encore, on exclut le Noir de son propre marché. L’entrepreneur noir doit suivre un véritable parcours du combattant pour créer sa propre entreprise parce que ces mêmes banques où les Noirs déposent leur argent, leur refusent des prêts, les obligeant à payer des taux plus élevés. Par contre, les banques facilitent l’installation des entreprises des autres groupes ethniques dans notre communauté.

La musique et le sport démontrent parfaitement comment les ressources des Noirs sont utilisées au profit des autres.

Conclusion, la communauté noire s’appauvrit et nos jeunes sont tentés de se tourner vers la drogue, le crime et les activités illicites pour survivre.

c) L’intégration :

Quant à l’intégration, cela a été une catastrophe pour la communauté africaine américaine puisque elle l’a divisée et affaiblie. Dès la fin de la ségrégation raciale, la classe noire aisée a vite abandonné sa communauté pour aller s’installer chez les Blancs, laissant la grande majorité des Noirs derrière elle dans les ghettos. En agissant ainsi selon Dr Claude Anderson dans son livre « Black Labour, White Wealth » ( main-d’œuvre noire, richesse blanche ), ils ont laissé leur communauté financièrement, intellectuellement et politiquement impuissante.

L’intégration veut faire croire que la taille d’un groupe n’a aucune importance mais dans une société démocratique où c’est la voie de la majorité qui l’emporte, c’est faux, car l’union fait la force. Les Noirs qui vivent parmi les Blancs étant minoritaires n’ont aucun pouvoir, ni aucun soutien de la part de cette communauté adoptive, ni non plus de ceux vivant dans les ghettos puisque ces derniers ne s’identifient pas à eux. Le Noir intégré et le Noir exclu se trouvent donc être dans la même situation car ils sont tous les deux impuissants, et c’est cela qui rend leur exploitation plus facile par les autres communautés…

Et tandis que l’africain américain fait tout pour s’intégrer, les autres groupes font tout pour maintenir[page]

leurs racines ethniques et leur union. Par exemple, ils n’embauchent que les gens de leur propre communauté. Ils fréquentent les mêmes organisations et comités, étudient dans les mêmes écoles et excluent tous ceux qui n’appartiennent pas à leur communauté.

Des études ont même montré que le Blanc accepte l’intégration tant que la population noire dans le quartier se situe entre 5 et 8 %.

Dès que ces chiffres sont dépassés, ils pensent que leur statut, leur sécurité, leur prestige et leur richesse sont menacés et ils commencent à fuir. Par conséquent, le Noir intégrationniste est condamné comme Sysiphus dans la mythologie grecque à éternellement recommencer sa quête irréalisable.

IV) L’état des lieux :

Aujourd’hui malgré les visages connus mondialement de quelques individus noirs comme Condelezza Rice ou Colin Powell, les africains américains occupent exactement la même position qu’il y a 400 ans, c’est-à-dire le bas de l’échelle socio-économique.

Familles brisées, enfants égarés, la communauté est exploitée par tous les autres groupes ethniques et souffre des taux élevés du chômage, de l’incarcération et de la drogue.

Le pouvoir et la richesse restent aux mains des Blancs.

Selon l’Insee américain, 33 % de Noirs vivent plus mal qu’il y a 40 ans et un tiers est considéré comme pauvre. Les Noirs n’ont pas de richesse, ce qui est véritablement le fond du problème dans toutes les villes américaines. Tant qu’il n’y aura pas une véritable redistribution de cette richesse, les Noirs ne progresseront pas.

De plus, les deux communautés ( noire et blanche ) restent plus séparées que jamais au niveau de l’éducation, de l’emploi, du logement et de la santé et cela ne changera pas bientôt puisque 57 % des Noirs, 48 % des Blancs pensent que la société américaine devient de plus en plus raciste.

Le mouvement n’a pas prévu un plan à long terme avec des objectifs et des stratégies bien définis à accomplir. Ils n’ont préparé aucune relève pour continuer la lutte.

Par conséquent, le leadership noir actuel aux Etats-Unis est un peu comme Michaël Jackson ; on ne sait pas exactement ce qu’il etait ![page]

V) Que faire pour sortir la communauté africaine américaine de son gouffre ?

Avant de mourir Dr Amos Wilson a écrit une œuvre magistrale pour la communauté noire intitulée
« Blueprint For Black Power » ( Un plan pour Black Power ) dans laquelle il dit que ce n’est qu’une approche 100 % panafricaine qui peut sortir la communauté africaine américaine de son inexorable chute vers l’autodestruction. Pour lui, c’est notre devoir de créer des emplois pour notre peuple. La communauté noire doit tout faire pour acquérir un pouvoir économique et mettre en place un système pour s’en sortir.

Il faut des entrepreneurs et des économistes pour expliquer et démystifier les règles du commerce à notre communauté.

Ainsi nous utiliserons notre pouvoir d’achat plus judicieusement pour nous enrichir. Nous avons déjà les ressources humaines donc c’est possible. Par exemple, il y a 65 000 églises noires aux Etats-Unis qui génèrent des milliards de dollars et qui ne font qu’enrichir les autres communautés.

Il suffit que les membres de ces églises annulent leur soutien financier à ceux qui nous exploitent et nous méprisent et soutiennent ceux qui investissent et encouragent notre développement économique et notre bien-être. Par la suite, ces entreprises créeront d’autres emplois dans la communauté. C’est pour cela qu’il faut une église qui s’occupe moins de notre vie après la mort et plus de la vie de tous les jours.

De plus, puisque les Noirs sont exclus du marché américain, les entrepreneurs africains américains devraient investir en Afrique pour l’aider à se développer dans le respect des intérêts mutuels de telle sorte que les africains puissent profiter de leurs ressources. De cette manière l’Afrique et sa diaspora peuvent jouer le jeu de la globalisation et gagner. Dr Claude Anderson dit toujours que « Le Noir a enrichi tout le monde, or il n’a personne d’autre à enrichir que lui même ».

Il faut aussi des « think tanks » ( groupes de réflexions noires ) dans tous les domaines pour réfléchir sur les problèmes qui nous sont spécifiques. Aux Etats-Unis, la classe dirigeante américaine a au moins 1 000 groupes de réflexions. De plus, il y a entre 250 à 300 groupes néo-nazis, tous en train de travailler dans les coulisses du pouvoir pour maintenir le statu quo et empêcher la race noire de se libérer de l’emprise du Blanc. Souvent leurs idées sont adoptées par les différents gouvernements. L’immigration choisie est certainement une idée qui vient d’un groupe de réflexion. Donc, les groupes de réflexions noires doivent se mettre au travail pour contrecarrer les idées qui sont en notre défaveur.

45 % des journaux aux Etats-Unis n’ont pas de journalistes non-blancs. De plus, le media existant noir est soumis aux diktats de ses sponsors blancs.[page]

Par conséquent, il faut un media noir indépendant, entièrement contrôlé et financé par la communauté africaine américaine, pour informer la communauté honnêtement des évènements communautaires et mondiaux et qui saura donner une image positive du peuple d’origine africaine.

Il faut des éducateurs pour enseigner la vraie histoire de notre peuple et non pas une histoire sélective qui minimise la contribution de l’Afrique. Il faut aussi des parents qui aident leurs enfants à s’identifier à la communauté africaine partout où ils se trouvent, qui leur apprennent à s’aimer et à se respecter.

Ainsi sur les stades de football en France lorsque les racistes crieront « chimpanzés, rentrez chez
vous », les footballeurs noirs n’auront plus peur de quitter le terrain sur le champ pour afficher leur désaccord face aux insultes des supporters, d’autant plus que ces derniers drainent des milliards d’euros pour une communauté qui les exploitent et que leur communauté pendant ce temps crève de faim.

Finalement, il faut des représentants pouvant organiser, coordonner et guider notre peuple pour qu’il puisse reprendre confiance en lui et enfin briser les chaînes psychologiques qui l’emprisonnent. Heureusement, depuis le choc de l’ouragan Kathrina, d’autres voix se sont jointes à celles des activistes pour demander des changements radicaux dans la société africaine américaine.
C ‘est justement parce que le Noir savait qu’il faisait partie de la communauté africaine, avec une histoire commune, qu’il a pu trouver la force de lutter contre le système d’apartheid qui a duré si longtemps aux Etats-Unis.

C’est cet esprit-là que les Africains Américains et tous les peuples noirs du monde entier doivent retrouver aujourd’hui pour enfin pouvoir renaître.

( Références Bibliographiques : 1. ‘ Blueprint for Black Power ‘ Amos N Wilson – 2. ‘ Black Labour, White Wealth ‘ Dr. Claud Anderson – 3. ‘ Holy Lockdown ‘ Jeremiah Camara – 4. ‘ Don’t Believe the Hype ‘ Farai Chideya )