Les Noirs ont été très souvent traités de cannibales par certains Blancs ( racistes, xénophobes, adeptes de la Suprématie blanche ou/et du KKK etc… ), cependant nous pouvons prouver que, pendant de nombreux siècles, l’Europe ( et en particulier la France ) a connu la famine de nombreuses fois et qu’elle a pratiquée l’Anthropophagie ( cannibalisme ) à maintes reprises.
Les Noirs ont été très souvent traités de cannibales… Un exemple parmi tant d’autres, cette lettre reçu par un génial humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala : « … Depuis des siècles on est habitué à être emmerdé par les ennemis de l’intérieur ( Schwartzenberg, July, Cohn-Bendit, Cohen Solal, Dreyfus… ) Depuis plusieurs dizaines d’années les descendants de sauvages, cannibales, coupeurs de têtes, buveurs de sang comme Dieudonné s’y mettent aussi. Pour que la France retrouve enfin la paix, la solution la plus efficace, c’est de brûler les ennemis de l’intérieur, les descendants de cannibales et toute la pourriture d’extrême gauche avec les farines animales. »[page]
Pourtant, pendant de nombreux siècles, l’Europe ( et en particulier la France ) a connu la famine de nombreuses fois et elle a pratiquée l’Anthropophagie ( cannibalisme ) à maintes reprises. Une mise au point semble nécessaire.
( Couverture d’un livre qui raconte très bien dans quelle m*#%e se trouvaient les Français, il n’y a pas très longtemps ! )
Au 5ème Siècle…
En l’an 410, dans les Espagnes livrées aux excès des Barbares, » rôde l’effrayante famine, au point que les humains dévorent la chair humaine, sous pression de la faim.
Les mères, elles aussi se repaissent du corps de leurs enfants, qu’elles ont été tuer puis fait cuire. Les bêtes sauvages, elles-mêmes dégoûtées des cadavres des victimes de l’épée, de faim ou de la peste, car trop repues de leur chair, tuent sauvagement et instinctivement l’espèce humaine « [page]
» Vers 450 une famine obscène, très obscène, fut telle que les parents allaient jusqu’à vendre leurs enfants aux barbares, comme esclaves, pour acheter de quoi se nourrir… «
( Sources : M. Rouche, Les malheurs des temps, Ed. Larousse, 1987, P 39 )
Au 10ème Siècle…
La famine meurtrière s’abat sur l’Aquitaine en 916 et sur la Bourgogne en 995. Elle dévore impitoyablement les peuples de ces régions françaises :
» Beaucoup de gens du peuple périrent par privation de nourriture. Alors à de multiples endroits, cette horrible faim poussa les hommes à chercher leur nourriture dans la chair d’animaux immondes ou de reptiles, et même dans la chair des femmes et d’enfants, les liens familiaux n’y faisant même pas obstacles.
La tyrannie exercée par la faim poussa même, des fils adultes à dévorer leurs mères, qui elles-mêmes, ayant chassé tout amour maternel faisaient de même à l’égard de leurs plus jeunes enfants. «
( Sources : Nouveaux empires, nouveaux malheurs, dans les malheurs des temps, P.75 )[page]
Au 11ème Siècle…
La condition humaine est décrite en des termes lugubres suivants :
» La famine se mit à étendre ses ravages, l’on put craindre la disparition du genre humain presque entier…
Quand on eut mangé les bêtes sauvages et les oiseaux, les hommes se mirent sous l’empire d’une faim dévorante, à ramasser pour les manger toutes sortes de charognes et de choses horribles à dire…
Une faim enragée fit que les hommes dévorèrent de la chair humaine. Des voyageurs étaient enlevés, leurs membres découpés, cuits au feu et mangés…
Les corps des morts eux-mêmes furent en bien des endroits arrachés à la terre et servirent également à apaiser la faim… «
( Sources : Chronique de Raoul le Glabre traduit par J. le Godd dans la civilisation de l’occident médiéval, Paris 1964.Voir aussi R. Fossier, Le temps de la faim, P.133. )[page]
Aux 12ème, 13ème, 14ème Siècles…
» sur trois siècles et demi couverts par notre période, il y a onze années de famine absolue et générale, en 1005, 1006, 1032-1033, 1076-1077, 1095, 1104, 1125, 1197, 1233-1234, 1305-1317. » ( famine avec cannibalisme ) – » la majeure partie des hommes périrent de faim et de disette en1346 sur le territoire français « .
( Sources : R. Fossier, le temps de la faim, P. 140 et R. Fossier et H. Neveux, La fin d’une embellie dans le livre Les Malheurs des temps, P.151 )
Les plaintes des paysans…
« Las ! un pauvre homme aura-t-il payé son imposition, sa gabelle, son fouage, son quatrième, les éperons du roi, la ceinture de la reine, les chaucées, les passages [1] :
peu lui demeure. (…) Le pauvre homme n’aura pain à manger (…). Viendront les pillards qui ( prendront ) tout… » ( Jean Gerson, discours tenu devant le roi Charles VI en 1404. In Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 )
Une épidémie de peste…
« Ils n’étaient malades que deux ou trois jours et mouraient rapidement. Ils avaient tout à coup des grosseurs sous les bras : c’était un signe infaillible de mort.
Bientôt, en beaucoup d’endroits, sur vingt habitants, il n’en restait que deux en vie.
On pensait que la mort provenait d’une infection de l’air ou des eaux. Le terrible fléau ne fit pas naître la paix entre les rois et les seigneurs. »
( D’après Jean de Venette, XIVè siècle. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 )[page]
La peste…
« Les gens n’étaient malades que deux ou trois jours et mouraient rapidement, le corps presque sain. Celui qui aujourd’hui était en bonne santé, demain était mort et porté en terre. Il avait tout d’un coup des grosseurs sous les aisselles, et l’apparition de ces grosseurs était un signe infaillible de mort. »
( D’après Jean de Venette. In Sedrap, A nous le monde !, CM2. )
Aux 15ème , 16ème siècles, et au 17ème siècle…
Très loin d’être vaincue, la faim s’est maintenue selon le témoignage éloquent du roi lui-même
( Louis XIV au 17ème siècle ) :
» La stérilité de 1661… Elle affligea tout le royaume… les marchés vides de toutes sortes de grains… Les pauvres faisaient entendre leurs plaintes et leurs murmures… Tous les ordres de l’état enfin menacés des grandes maladies…
Tout cela causait par toute la France une désolation qu’il est difficile d’exprimer « [page]
» En l’année 1693… La France… fut affligée par la famine la plus grande et la plus universelle dont on ait encore entendu parler… On n’entendait que des cris lugubres des pauvres enfants abandonnés par leurs parents, qui criaient jour et nuit qu’on leur donnât du pain…
Les familles étaient si pauvres, abandonnées et dans une si grande misère qu’il s’en est retrouvé de réduites à brouter de l’herbe comme des bêtes et à se nourrir des choses dont les animaux immondes n’auraient pas voulu user. «
( Sources : Louis XIV, Mémoires et divers écrits, Ed. Bernard Champigneulle, Paris, 1960 et Éloge historique de Marie Poisson , livre de P. Guillauma. )
La peste à Paris en 1418…
« Ce mois de septembre, il y eut à Paris et autour une mortalité très cruelle, telle qu’on n’en avait pas vue depuis 300 ans selon les anciens : car nul n’en réchappait s’il était atteint par l’épidémie.
Il en mourut tant vers la fin dudit mois et si rapidement qu’il fallut faire, dans les cimetières, de grandes fosses où on en mettait trente ou quarante dans chacune… »
( Journal d’un bourgeois de Paris. Texte modernisé. In Bordas, Terres d’Histoire. Histoire. Cycle 3 CM, 1997 )
Deux hivers de famine…
« Hiver 1420 : sur les tas de fumier, vous pouviez voir vingt ou trente enfants, mourant de faim et[page]
de froid. Hiver 1437 : la verdure était si chère qu’au début mai, on vendait, faute de poireaux, des orties que les pauvres gens faisaient cuire sans graisse, rien qu’au sel et à l’eau, et qu’ils mangeaient sans pain. »
( D’après le Journal d’un bourgeois de Paris, XVè siècle. In Hatier, Histoire. Cycle 3, 2000 )
La misère des paysans au XVè siècle…
« Les gens du peuple de France boivent de l’eau, mangent des pommes avec du pain fort brun fait de seigle, ils ne mangent pas de viande sauf un peu de lard ou bien les entrailles et la tête des bêtes qu’ils tuent pour les nobles et les marchands. Ils portent une pauvre cotte de laine sur leurs vêtements de dessous qui est une blouse de toile grossière… les cuisses restent nues. Leurs femmes et leurs enfants vont nu-pieds. »
( D’après un voyageur anglais du XVè siècle. In Hachette, A monde ouvert. Histoire. Cycle 3 niveau 1, 1995 )
Au 18ème siècle…
La famine désola l’Europe entière où » on trouvait, tombés morts le long des routes… des hommes et des femmes, la bouche remplie d’herbes et l’on voyait, dans les cimetières, des enfants en train de ronger les os des morts. » ( Sources : A. Maurizio, Histoire de l’alimentation végétale, Paris, 1932. )
Au 19ème siècle…
La misère économique persistait toujours en Europe occidentale, malgré la raréfaction de grandes famines meurtrières assorties le plus souvent de l’anthropophagie dont elle a été le théâtre.
( Sources : F. Ravignan, La Faim, une affaire oublié, Paris, Ed. Maspéro, 1964 et M. Rouche, Les malheurs des temps, Ed Larousse, 1987. )
En France en particulier, Victor Hugo a commencé « Les Misérables » en 1845 sous le titre
« Les Misères ». Puis il » les » a abandonné pendant quinze ans. Il les reprend en 1860, et la première partie du livre paraît le 3 avril 1862.
Le 15 mai, publication des deuxièmes et troisièmes Parties du roman ( immense succès populaire, la foule s’amasse dès 6 heures du matin devant les grilles des librairies ). Le 30 juin paraissent les deux dernières parties. Victor Hugo lui-même, visait à dénoncer la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit.[page]
Au 20ème siècle…
Après le deuxième conflit mondial de 1945, toute l’Europe a été dévastée par les bombes et de nouveau ridiculisée par la faim.
( Sources : Plan Marshall, sous le couvert des Nations Unies. )
Conclusion…
Pour certains, l’Afrique n’en finit pas de partir à la dérive. La guerre, la famine, l’illettrisme, l’insalubrité auraient été le lot quotidien de ce vaste continent pendant de nombreux siècles. Pourtant l’Europe occidentale a connu des crises alimentaires profondes aux différents siècles passés et elle a pratiquée l’Anthropophagie à maintes reprises.
N’oublions surtout pas que la rencontre Europe-Afrique a été catastrophique pour les Noirs et que le désordre existant aujourd’hui dans certains pays africains est lié à cette rencontre.
( Pratiques rituelles cannibales ; 5300 et 4950 av. J.C. ; sud-ouest de l’Allemagne )