Nous savons maintenant de façon formelle que des Soudanais originaires de la Nubie, furent les seuls véritables fondateurs de la civilisation égyptienne. Ceux qui maintenant disent que la civilisation pharaonique a connu l’esclavage, s’appuient essentiellement sur les textes bibliques qui sont d’ailleurs forts incohérents et manifestement faux sans oublier les films hollywoodiens du type » Les dix commandements « .
L’Egypte n’a jamais ni pratiqué l’esclavage, ni entretenu un réseau commercial de vente d’esclaves, ni élaboré de textes visant à déprécier la nature humaine. Je l’ai déjà démontré sur ce site mais j’y reviens brièvement.
Dans Exode, I, 8 à 11, le texte qui accuse les Egyptiens, fils de Cham ( le fils noir de Noé ) dit ceci :
» Il s’éleva sur l’Egypte un nouveau roi qui n’avait point connu Joseph. Il dit à son peuple voilà les enfants d’Israël qui forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous.
Allons ! montrons-nous habiles à son égard, empêchons qu’il ne s’accroisse et que, s’il survient une guerre, il ne se joigne à nos ennemis pour nous combattre et sortir ensuite du pays. Et l’on établit sur lui des chefs de corvée, afin de l’accabler de travaux pénibles.
C’est ainsi qu’il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès, pour servir de magasins à Pharaon « .[page]
Franchement, si les Hébreux avaient réellement été à un moment donné, plus puissants et plus nombreux que les Egyptiens, ils n’avaient donc plus rien à craindre. Ils auraient pu tout simplement prendre le pouvoir. Cette assertion, on le voit bien, n’est pas valable !
On incrimine le pharaon Ramsès II et on le fait passer pour un grand esclavagiste aux yeux du monde.
Mais ce que les gens ne savent pas, c’est que ce roi africain manifestement prévoyant, nous a légué divers textes qui dévoilent sa pensée profonde sur la question. Vers 1300 avant J. C., Ramsès II a fait graver pour nous ce texte :
» Oh ! Travailleurs choisis et vaillants ! Oh ! Vous les bons combattants qui ignorez la fatigue, qui exécutez les travaux avec fermeté et efficacité. Je ne vous ménagerai pas mes bienfaits, les aliments vous inonderont. Je pourvoirai à vos besoins de toutes les façons, ainsi vous travaillerez pour moi d’un cœur aimant. Je suis le défenseur de votre métier (…) Votre nourriture sera très copieuse, car je connais votre travail véritablement pénible, pour lequel le travailleur ne peut exulter que lorsque son ventre est plein (…) J’ai aussi mis en place un nombreux personnel pour subvenir à vos besoins : des pêcheurs vous apporteront des poissons, d’autres, des jardiniers feront pousser des légumes, des potiers travailleront au tour afin de fabriquer de nombreuses cruches, ainsi pour vous, l’eau sera fraîche à la saison d’été « .[page]
Ramsès II a fait construire de nombreux édifices partout en Egypte et en Nubie ( à Thèbes, à Abydos, dans le Delta, à Memphis, etc… ).
Il est ainsi aisé de constater que le grand respect qu’avait Ramsès II pour ses ouvriers, ne cadre absolument pas avec les délires des textes de la Bible. De plus, l’idée voulant qu’il ait été ensevelit par les flots lors du passage de la mer rouge est encore contredite par le fait que sa momie est exposée au musée du Caire et non pas au fond de l’eau.
Ceux qui veulent encore nous faire croire que les Hébreux auraient construit les pyramides, il convient de leur rappeler que vers 1250, date présumée de la présence de ces derniers en Egypte, les pyramides fêtaient déjà leur 1750ème anniversaire. Tous ces textes bibliques, il faut l’admettre, sont mensongers. Ou plutôt la clé de l’énigme est ailleurs ( Cf. les livres de conte de l’Égypte ancienne ).
L’Egypte n’a donc pas utilisé d’esclaves pour bâtir ses monuments sacrés. Il était d’ailleurs interdit d’exercer la moindre pression sur les ouvriers et des textes de loi les garantissaient contre d’éventuels abus de pouvoir.
Comme le souligne l’égyptologue Robert-Jacques Thibaud ( Cf. Robert-Jacques Thibaud, Dictionnaire de mythologie et symbolique égyptienne ) :
» Contrairement aux idées reçues et répandues depuis des siècles (…) l’Egypte pharaonique n’a pas utilisé d’esclaves pour la construction de ses temples ou des monuments destinés à ses rois « .[page]
Là-dessus, les archéologues Zahi Hawass et Mark Lehner, confirment encore que ( Cf. Cf. Revue National Géographic, novembre 2001, n° 26 ) :
» Contrairement aux idées reçues, encore relayées par certains guides récents, les pyramides n’ont pas été construites par des esclaves ou des étrangers « .
En fait, les pharaons nègres avaient formé depuis toujours, une élite d’architectes, de géomètres, d’astronomes et d’ingénieurs en mécanique, hautement qualifiée pour penser et réaliser tous les ouvrages architecturaux ( temples, pyramides, sculptures, … ). Cette élite était renforcée par des ouvriers hors pairs ( tailleurs de pierre, peintres, sculpteurs… ), aidés par des paysans égyptiens désireux de rendre service à leur patrie : Kemet ( véritable nom africain de l’Egypte ).
Pour les Egyptiens, l’Afrique était un don de Dieu, c’est la terre sacrée où Dieu, dans sa grande bonté, à crée l’homme à son image. D’où le souhait de couvrir le pays de temples sacrés dédiés à Dieu ( Neter ) et à ses créations ( Neterou ). L’ouvrier, l’artisan et l’architecte faisaient presque œuvre de piété en construisant les temples sacrés. Sur un autre plan, les grands chantiers permettaient à pharaon d’occuper son peuple durant les périodes d’inactivités ( germination, inondation… ).
Nous savons précisément aujourd’hui qui étaient ces travailleurs nègres, grâce aux écrits pharaoniques et aux fouilles archéologiques.
Pour les égyptologues Zahi Hawass et Mar Lehner :
» Les pyramides ont été édifiées par des citoyens égyptiens ordinaires, dont certains étaient enrôlés par roulement d’autres engagés à plein temps « .[page]
Ceux-ci étaient grassement payés pour leur labeur. Le décompte des salaires des ouvriers ayant construit la Vallée des Rois (contremaîtres, carriers, tailleurs de pierre, charpentiers, sculpteur, peintres et manœuvres) est encore là pour confirmer notre propos :
» Salaire pour le 2ème mois de l’été : le contremaître 7 sacs ½ ; le scribe 7 sacs ½ ; chacun des 17 ouvriers 5 sacs ½ ; soit 93 sacs ½ ; les deux jeunes chacun 2 sacs, soit 4 sacs ; le gardien 4 sacs ½ ; les servantes (ensemble) 3 sacs, le potier 1 sac ½ ; le médecin 1 sac ½ « .
Pour l’égyptologue africain Théophile Obenga ( Cf. Théophile Obenga, La philosophie africaine de la période pharaonique, éd. Harmattan ) :
» Soustrait de la production des biens alimentaires, ces ouvriers recevaient de la part de l’administration pharaonique, quotidiennement pour se nourrir du pain, de la bière, du poisson, des dattes et des légumes et à l’occasion de fêtes particulières, de la viande. L’eau potable leur était également fournie chaque jour. Ils étaient ravitaillés aussi en vêtements et en sandales (…) Chaque artisan recevait (…) un salaire déterminé sous forme de céréales, parfois aussi en métal précieux. La paie, assurée par le Trésor Royal, avait lieu au début du mois, par anticipation. Les céréales faisaient office de monnaie « .
Cette rémunération sous forme de sacs de céréales est attestée dès l’Ancien Empire, soit vers 2800 avant J. C.
De même, le mot » esclave » n’existe même pas en égyptien ancien. Les historiens fantaisistes essaient de traduire le mot » bak » qui veut dire en réalité » serviteur » par » esclave « . Mais le serviteur était un homme libre, marié ou non et salarié pour son travail ( la graphie même du mot montre un homme
libre ). Le mot » hem » quant à lui, désigne dans un sens plus religieux » serviteur « . Il s’appliquait à pharaon, aux prêtres, aux artisants, etc…
Enfin, le mot » Sekher ankh » à savoir » vivant blessé » s’appliquait aux captifs de guerre ( ces captifs de guerre résultaient encore de guerres de représailles suite à des attaques militaires étrangères ).
Il n’y a donc pas de mot pour dire précisément » esclave » en égyptien ancien, donc ce que l’on ne peut pas nommer ne peut avoir existé, c’est logique.