Aucun Grand Rabbin, aucun Grand Prêtre, aucun Grand Imam n’est capable de citer un seul enseignement d’une religion, qui ne soit déjà présent dans la Tradition du peuple qui revendique cette même religion.
Simplement, parce que d’invention récente, le mot religion s’approprie des réalités qui lui sont antérieures de plusieurs millénaires.
D’origine latine, il a fait son apparition avec l’impérialisme romain pour désigner les croyances anciennes.
Aussi n’est-il pas étonnant que nulle part dans l’Ancien et le Nouveau Testament ainsi que dans le Coran il ne soit question de religion, mais plutôt de directives divines qui constituent, invariablement, les fondements de toutes les croyances anciennes mais toujours d’actualité. Les croyances anciennes, que désigne le mot religion, c’est-à-dire les mœurs et les coutumes ou encore la Tradition des peuples[page]
concernés lui sont donc non seulement antérieures mais elles ont également tout expliqué et tout enseigné sur le Créateur et sur la Création.
En effet, dès qu’ils ont pris conscience de la nécessité de s’organiser en groupe homogène, tous les peuples ont mis en place une tradition avec l’objectif de tracer une ligne de conduite qui s’impose à chaque membre.
La Tradition d’un peuple est l’ensemble de ses attitudes et comportements face à la totalité de la vie.
Cet ensemble d’attitudes et de comportements est défini par la Vision qu’il a du monde.
Cette Vision du Monde est, elle-même, définie à partir de l’idée que ce peuple a de Dieu, de l’œuvre duquel il a été créé comme tout son environnement physique et impalpable.
Par conséquent aucune Tradition, jamais, n’a été élaborée par un peuple sans une connaissance précise de l’Auteur de la création et des attentes de celui-ci.
C’est au terme d’une longue quête spirituelle faite d’interrogations angoissées que chaque peuple découvre le Créateur et sa nature en même temps que ses exigences.
C’est donc la tradition qui a tracé et balisé la route que doit suivre un peuple pour ne pas s’égarer et se prendre pour un autre de ses semblables.
Pour ce faire, elle a posé les enseignements fondamentaux qui sont toujours en rapport avec la vision du monde du peuple qui en est l’auteur.
Pour illustrer nos propos, nous prendrons l’exemple de deux Traditions, la tradition kamite et la tradition sémite ( qui se subdivisera en les trois traditions que sont la juive, la chrétienne et la musulmane. )[page]
Ptahotep ( 3ème millénaire avant l’ère chrétienne ) Prophète Kamit.
I) – De la nature du Créateur.
La tradition kamite, considère le Créateur comme la ‘ Force Vitale ‘, c’est-à-dire l’Énergie Cosmique, à la fois femelle et mâle, qui anime toute la création par le maintien en vie des créatures déjà existantes et des créatures qui verront le jour plus tard.[page]
À la fois Parcelle et Totalité de toute la Création, elle crée, à son image, aussi bien chaque élément des règnes humain et animal que des règnes minéral et végétal. Chaque créature est donc une parcelle d’énergie éternelle dans un corps physique périssable. Voilà pourquoi, le Créateur vibre
perpétuellement ; il ne se repose jamais.
Quant à la tradition sémite, dans ses trois manifestations, elle affirme que non seulement Dieu est détaché de sa création qu’il regarde du haut d’un trône situé quelque part dans le ciel, mais qu’il a surtout créé le seul être humain à son image, en façonnant d’abord l’homme, puis de la côte de ce dernier, la femme qui lui est définitivement inférieure…
Ce prototype à partir duquel il créera son humanité étant un homme, il se définit comme de sexe mâle. Par ailleurs, il a terminé définitivement son acte de création.
Le mot ‘ religion ‘ n’avait pas encore été inventé.
II) – Des rapports du Créateur au peuple qui se l’est révélé.
L’affirmation selon laquelle Dieu se révèle à un individu ou à un peuple est plus qu’un mensonge ; elle est une escroquerie théologique. La preuve de cette contrevérité évidente réside dans le fait qu’aucun peuple lucide n’adore un Créateur étranger à sa race et à son univers culturel. La preuve de cette contrevérité évidente se trouve également dans le fait que le Créateur ne parle que la langue du peuple qui s’en réclame, ne maîtrise que le parcours historique de ce dernier ainsi que la géographie de son lieu d’implantation. Il ignore tout, absolument tout, du reste du monde, particulièrement les autres continents. La preuve de cette contrevérité évidente réside enfin dans le fait qu’il a toujours un rapport privilégié avec ce peuple, son peuple.
III) – Des rapports de l’être humain à son environnement invisible.
Toutes les traditions se sont vite rendu compte que la mort est un passage du monde physique à un autre monde. La composante de l’être humain qui fait cette transition est la parcelle d’énergie divine qui a animé l’enveloppe charnelle dont le caractère éphémère et insignifiant est devenu patent. Invisible à l’œil nu et résumant la totalité des pensées, des paroles et des actions de la défunte ou du défunt, cette parcelle d’énergie divine, qui n’a donc pas disparu de la création, y a trouvé un autre habitat.
Ce lieu de séjour invisible, comprend deux régions principales aussi invisibles, dont l’une est un lieu de la Béatitude, ou Paradis, et l’autre un lieu de seconde mort, ou de punitions appelé l’Enfer par les uns.[page]
Le souvenir de la défunte ou du défunt, auteur de pensées positives, de paroles positives, d’actes positifs se perpétue chez les vivants et explique les hommages qui lui sont rendus à travers divers cultes. Dans le même temps que chaque tradition fait la découverte de la vie après la mort des vivants, elle découvre également que l’habitat invisible des défunts est aussi celui de plusieurs créatures essentiellement fluidiques, comme les génies, que d’aucuns appellent anges, les esprits des quatre éléments et les égrégores. Elle imagine et met en place diverses cérémonies pour établir et maintenir des relations multiples avec ces entités invisibles.
IV) – Les rapports de l’être humain à son semblable.
En définissant le Créateur comme la Force Vitale qui, à l’exemple de son émanation, le courant électrique, fusion harmonique d’un pole positif et d’un pole négatif, la tradition kamite stipule qu’il est à la fois Femelle et Mâle, donc androgyne. Dès lors, s’imposent à l’esprit lucide, l’absence d’antériorité entre la femme et l’homme et l’évidence de leur complémentarité. Voilà pourquoi, aucun des secteurs de l’immense activité humaine n’a été réservé à l’une ou à l’autre ; à l’exception de l’enfantement, domaine réservé de la femme.
Tout comme son compagnon des millions d’années, la femme kamite a été pharaonne, reine, grande prêtresse, guérisseuse, devineresse, guerrière, etc… En précisant que toute créature est une émanation du Créateur, la tradition kamite enseigne que l’être humain est aussi sacré que son Auteur.
À ce titre, sa vie est inviolable.
Il ne peut être condamné à mort, ni exécuté, ni réduit en esclavage, ni même emprisonné.
À l’inverse, dans ses trois subdivisions, la tradition sémite, qui considère son Dieu comme un mâle, a discriminé la femme dans l’exercice des responsabilités politiques et spirituelles, notamment. Créée à partir de la côte de l’homme, la femme est considérée inférieure et éternellement mineure. En validant la privation de liberté par l’asservissement et par des prétendues guerres saintes, cette tradition-là dénie à l’être humain sa nature sacrée et autorise qu’il soit voué à toutes les formes de traitements inhumains, comme l’emprisonnement, la torture, le génocide, et même l’infanticide.
V) – Des rapports de l’être humain à son environnement physique.
En considérant le Créateur comme un océan d’énergie dans lequel baignent toutes ses créatures, la tradition kamite établit un lien fluidique entre toutes les parcelles de la création, de quelque règne qu’elles puissent appartenir.[page]
C’est ici que le totémisme, c’est-à-dire la parenté mystique entre les humains et les animaux, de même que le respect de l’environnement trouvent leur explication véritable. Le Kamite conscient sait, d’instinct, que toute atteinte à l’essence d’une créature divine comme lui a des conséquences néfastes sur l’harmonie de la création.
Chaque groupe kamite ayant un totem, beaucoup d’animaux sont protégés. Et quant un Kamite conscient tue un animal qui n’est pas son totem, c’est pour se nourrir ou défendre sa vie et/ou celle de ses proches.
Quand un Kamite conscient a besoin de bois de chauffe, il se contente de couper quelques branches d’un arbre et s’il doit abattre l’arbre, il lui laissera l’essentiel de son tronc à partir duquel il pourra repousser.
Connaissant l’importance de l’eau pour sa survie et pour la survie des règnes végétal et animal, le Kamite conscient ne polluera jamais un point d’eau À l’inverse, en faisant de l’être humain, la créature au profit de laquelle toute la création a été faite, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, lui donne le droit d’user et d’abuser de son environnement.
Élaborée par un peuple nomade depuis la nuit des temps, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, ignore aussi bien la proximité du Créateur avec la nature que le fonctionnement de celle-ci. Aussi fait-elle facilement de la nature, un instrument de la colère de son Dieu.
C’est ici qu’il faut chercher les raisons de l’imaginaire déluge de la Bible et du Coran et de la non moins imaginaire déchirure de la mer rouge, par les deux mêmes livres, pour l’engloutissement, parfaitement mensonger, d’un certain pharaon et de son armée.
VI) – Les quatre étapes majeures de la vie sur terre.
Chaque tradition a élaboré des étapes majeures de la vie sur terre pour son peuple.
Elles sont au nombre de quatre pour la tradition kamite et de trois, apparemment, pour la tradition sémite aux trois visages.
La Vision du Monde qui a présidé à la naissance de ces traditions explique les différences profondes observables dans la célébration de ces étapes. Tandis que la tradition kamite considère la première étape majeure de la vie qu’est la naissance comme le retour d’un Ancêtre pour une nouvelle existence terrestre, et cherche à déterminer l’identité de l’Ancêtre en question ainsi que la nouvelle mission qu’il[page]
s’est choisie, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, la considère comme une naissance sans passé aucun ; pire comme une naissance avec un destin tracé par Dieu.
Tandis que la Tradition kamite célèbre la puberté par des rites dont l’aboutissement est la mise en accord de chaque garçon et de chaque fille avec son sexe dominant, par le biais de la circoncision, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, semble faire l’impasse. Tandis que la Tradition kamite considère le mariage comme l’union des opposés complémentaires et le place dans la recherche de l’harmonie au sein du couple, des familles et des villages ainsi que des alliés, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, le considère comme l’affaire de deux individus dans laquelle l’homme est toujours le maître omnipotent. Tandis que la Tradition kamite considère la quatrième et dernière étape, donc la mort, comme un repos temporaire de l’Être véritable dans une autre dimension du temps et de l’espace avant un prochain retour, la tradition sémite, dans ses trois subdivisions, la considère comme un aller sans retour.
VII) – Les mythes fondateurs.
Chaque tradition a également construit des mythes fondateurs afin de fixer dans la mémoire collective ses enseignements fondamentaux. Ici, également, la différence des Visions du Monde est palpable. Prenons trois exemples : la gestion des affaires de l’humanité, les modèles de vertus à suivre et le symbole du Mal Absolu.[page]
A – La gestion des affaires de l’humanité.
La tradition kamite enseigne que la vraie forme du Créateur est cachée, car il est l’Insondable, l’Incommensurable. Nul ne peut le voir ni l’approcher, tant sa Puissance est grande. Parfait au comble de la Perfection, il ne se même jamais des affaires de l’humanité, prenant parti pour les uns contre les autres. Mais, en plus des Ancêtres méritants, il a des hypostases, c’est-à-dire des entités spirituelles plus proches des humains, à qui ces derniers peuvent s’adresser pour obtenir de l’aide afin de réaliser leur bien-être.
Voilà pourquoi, le fatalisme est absent de la pensée kamite qui considère comme un outrage au Créateur le fait de voir son intervention dans un bonheur ou un malheur.
La tradition sémite, dans ses trois subdivisions, enseigne que Dieu peut être vu et approché des hommes ( jamais des femmes ) sur qui il a jeté son dévolu. Elle enseigne également que, se prévalant de son omnipotence, Dieu régit les affaires de l’humanité comme il l’entend, acceptant de prendre parti pour les uns contre les autres. Le fatalisme est donc de rigueur, car nul ne peut aller contre la volonté divine.
B – Les modèles de vertus à suivre.
La tradition kamite enseigne que seuls les Ancêtres fondateurs et les Ancêtres méritants, c’est-à-dire ceux qui ont pratiqué la Maât, sont élevés au rang de modèles dont les exemples doivent inspirer les vivants. Suivre leurs traces facilite le travail de soi sur soi qui permet de rendre son cœur, siège de la conscience et de l’intelligence, aussi léger que la plume de la Déesse Maât afin de gagner le droit de se présenter devant la Place de Vérité et d’obtenir du Tribunal Divin le verdict qui autorise la fusion avec le Créateur.
Seul le retour à la pureté originelle de la parcelle d’énergie qu’est l’Être Véritable met fin au cycle des réincarnations.
La tradition sémite, dans ses trois manifestations, enseigne que Dieu a désigné des intermédiaires obligés pour arriver à lui, au terme de la vie sur terre, que ces intermédiaires sont Moïse, ou Jésus ou Mahomet ; mais pas les trois à la fois. Injuste de son omnipotence dont il abuse sans modération, ce Dieu-là ouvre les portes de sa demeure à n’importe qui pourvu seulement que ce n’importe qui s’inspire de l’un de ses trois élus, lesquels, du point de vue de la tradition kamite, sont loin du modèle de sagesse qu’aucun être humain ne peut devenir au terme d’une seule et unique existence terrestre insuffisante[page]
pour l’affinement intégral de l’ Être Véritable.
C – Le symbole du Mal Absolu.
La tradition kamite enseigne que le Dieu Seth, Gardien de la Terre des Grands Mystères kamites, est aussi la seconde partie de l’Être véritable de chaque personne, qui révèle les faiblesses face aux épreuves de la vie en même temps que la nécessité d’affronter ses responsabilités, pour grandir, ou le choix de ne pas les affronter et sombrer dans la déchéance.
La tradition sémite, dans ses trois subdivisions, dont ses concepteurs ont eu connaissance de Seth, durant leur séjour à Kamita, l’identifie comme Satan, le Malin, le Diable, Iblis, Seïtan ; en d’autres termes, le Grand Tentateur qui pousse les êtres humains au mal et aux vices pour les détourner de Dieu et pour remplir les brasiers de l’Enfer, précise Allah.
VIII) – Les moyens de communication avec le Créateur, avec les Ancêtres et les entités de l’invisible.
Les moyens de communication avec le Créateur, avec les Ancêtres et avec les autres entités de l’invisible sont les mêmes, ou presque, dans toutes les traditions.
– Il y a la Maison de Dieu ( la Per Neter kamite ), le Temple, la Synagogue, l’Église, la Mosquée, le Bois sacré, la Case sacrée.
– Il y a les prières, les invocations, les incantations, et les évocations.
– Il y a les offrandes et les sacrifices, Il y a la célébration de cérémonies majeures et les repas de communion mystique Il y a les fumigations.
– Il y a enfin et surtout les textes sacrés écrits ou oraux.[page]
Ousirê Divinité majeure de la tradition kamite.
IX) – Usurpation d’identité et arnaque théologique.
L’opposition artificielle entretenue entre religion et tradition procède, à l’évidence, d’une mauvaise foi intellectuelle. Elle a consisté et elle consiste toujours en une usurpation d’identité de la seconde au profit de la première. Elle vise ainsi à dévaloriser la tradition en la coupant totalement de la source[page]
divine de son inspiration. La manipulation a si bien réussie que l’image du créateur n’est plus rattachée à la tradition mais plutôt à la religion. Cela est particulièrement vrai pour un très grand nombre de Kamites.
Ils répondent d’emblée par l’affirmative lorsqu’ils sont interrogés sur l’existence d’une tradition kamite. Mais ils se montrent incroyablement mal à l’aise lorsque la même question leur est posée sur la religion. Quand ils esquissent une réponse celle-ci évoquera invariablement l’animisme, le fétichisme, le totémisme ou, au mieux, le polythéisme.
X) – Le génocide culturel.
L’usurpation d’identité de la tradition par la religion a pour conséquence grave et hautement néfaste la substitution d’une tradition à une autre. Puisque toute prétendue religion véhicule la tradition du peuple qui la revendique, son adoption par un autre peuple équivaut pour ce dernier au renoncement à celle élaborée par ses propres Ancêtres.
Voilà pourquoi, dès lors qu’elle s’exporte hors de sa région de naissance, la religion n’est rien d’autre qu’un instrument d’impérialisme culturel. Comme toute forme d’impérialisme, l’expansion d’une religion à l’étranger est toujours violente.
Les deux religions, à savoir le Christianisme et l’Islam, qui se partagent illégalement l’espace mental du peuple kamite, en ont fourni suffisamment la preuve en ayant recouru à la violence, à l’esclavage, au mensonge pour prospérer et, de nos jours, à l’achat de conscience de guides religieux autochtones totalement ignorants ou totalement cupides.
C’est ainsi qu’elles ont réussi à imposer à de nombreux Kamites, ainsi qu’à d’autres peuples :
– leur point de vue sur le Créateur,
– leurs ancêtres,
– leurs mythes fondateurs,
– leurs langues et leurs prières,
– leurs modèles de société et de gestion de l’environnement.
– etc…[page]
Conclusion :
Toute tradition, donc toute religion, est l’affaire du peuple qui l’a conçue et de ce peuple seulement. Aucune tradition, donc aucune religion, n’est universelle.
Il est temps pour les Kamites, embarqués dans les civilisations judéo-chrétienne et musulmane, de cesser de se prendre pour des Européens et des Arabes dont ils reproduisent exactement, ou presque, les pensées, les paroles et les actes dans leurs rapports au sacré, à leurs semblables et à leur environnement.
Il est temps pour ces kamites de comprendre que si ces religions sont parfaites pour les peuples qui les ont créées, leur pratique est une véritable régression spirituelle pour le nôtre. Car, il n’a pas existé et il n’existe toujours pas dans ce monde, une seule tradition qui tienne la comparaison avec la tradition kamite inégalable en sagesse.
Il est donc temps pour ces Kamites-là de savoir qu’en adoptant les enseignements d’ancêtres d’autres peuples, en lieu et place de ceux des leurs, ils font preuve d’une grave erreur et, d’autre part, ils considèrent ceux-ci comme inférieurs et par voie de conséquence, se convainquent de leur propre infériorité. Aucun Kamite chrétien, musulman ou juif ne peut logiquement revendiquer l’égalité avec un coreligionnaire blanc ou arabe.
Celui qui n’a pas de respect pour ses propres ancêtres attire et justifie le mépris de ses semblables.
En tout état de cause, il est évident que le peuple kamite ne peut retrouver son rôle d’acteur majeur dans la gestion des affaires de l’humanité qu’à la condition qu’il se réconcilie avec lui-même ; c’est-à-dire avec sa tradition.